Suspension du nouveau décret Trump : le coup d’Etat des juges est mondial

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Devant la Maison Blanche, le 11 mars 2017, des manifestants contre le nouveau décret Trump

 
A peine Geert Wilders contenu, le système oligarchique mondial repart en campagne contre Trump. Avec son arme favorite, le coup d’Etat permanent des juges : la suspension de son nouveau décret contre l’immigration musulmane en est une manifestation.
Comme nous l’expliquions hier avant le scrutin, l’extravagante crise diplomatique entre la Turquie et les Pays Bas a servi à dissuader les électeurs néerlandais de voter pour le parti de la liberté de Geert Wilders. Le battage mondial anti Trump repasse maintenant au premier plan, afin d’établir aux yeux du public que le populisme est une voie de garage. La méthode a déjà servi et resservira autant qu’il le faut : un juge, cette fois d’Hawaï, a décidé la suspension du décret limitant l’immigration en provenance de pays musulmans.
 

Nouveau ou pas nouveau, un décret de Trump est toujours mauvais

 
A cause d’une disposition sur l’Irak donnant la préférence aux immigrés chrétiens, le premier décret signé par Trump avait paru discriminatoire : elle a été supprimée. En vain. Le juge Derrick Watson a jugé que « Tout observateur raisonnable et objectif (…) doit conclure que le décret a été adopté pour défavoriser une religion en particulier ». Il n’est pas ici question de raison ni de droit, mais de bon plaisir arbitraire : quiconque est « raisonnable et objectif » comme le sont les juges nommés par Obama doit conclure à la suspension du décret de Trump, quelle que soit sa nouvelle rédaction, quelle que soit aussi l’urgence en matière de sécurité : car la situation européenne, telle qu’on l’a observée à Paris, Bruxelles, Berlin et Nice, montre qu’en effet des « réfugiés », des « migrants », en provenance de pays « musulmans » et « en guerre » peuvent se muer, le moment venu, en terroristes sans pitié.
 

Les juges sont les prétoriens d’un projet politique mondial

 
Le juge d’Hawaï, et les autres juges ses collègues, ne l’entendent pas ainsi : ce sont des soldats politiques engagés dans un combat mondial contre le populisme. Ceux du parquet financier de Paris dont les profils sont sans mystère. Ceux du syndicat de la magistrature. Ceux du Conseil d’Etat et du Conseil constitutionnel. Tous ces juges, en bons léninistes, estiment que la fin (un monde ouvert, débarrassé des fascistes, des racistes, des xénophobes, des nations, des réactionnaires), justifie tous les moyens, parmi lesquels le déni de droit, et le coup d’Etat permanent des juges contre la séparation de pouvoirs, qu’a dénoncée l’ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement. Ce coup d’Etat bénéficie du soutien de la presse selon lui : « L’étroit concubinage de la justice et des médias a entraîné la désuétude du secret de l’instruction et de la présomption d’innocence, le tribunal devenant bien souvent un pilori ». Droit public, droit privé, droit administratif, droit pénal, des juges de toutes les juridictions sont dans le coup et forment avec la presse une phalange politique d’une efficacité redoutable.
 

Pour juguler le coup d’Etat, Trump compte sur la Cour suprême

 
C’est pourquoi l’un des premiers actes de gouvernement de Donald Trump a été de pourvoir le siège vacant à la Cour suprême américaine afin de rééquilibrer une institution minée par le gauchisme et d’avoir une chance de pouvoir agir. Il va en effet, concernant son nouveau décret, aller « jusque devant la Cour suprême » pour essayer de briser les mille liens dont les petits juges d’ici et d’ailleurs n’hésiteront pas à ligoter ses moindres mouvements. Ce que les « républicains », c’est-à-dire pour parler simplement les fraternelles maçonnes, nomment pompeusement l’Etat de droit, ce sont les tas de droits qu’ils ont élaborés spécialement pour étrangler les nations, formant une génération de juges ad hoc pour les utiliser. Les lois dites antidiscriminatoires votées partout dans le monde depuis les années soixante et soixante dix trouvent maintenant à s’appliquer : « correctement » interprétées, elles empêchent tout acte de souveraineté d’un président.
 

La suspension exigée par la justice de l’Etat mondial

 
Il y a ensuite un aller-retour entre les forces politiques dites progressistes et les juges, via les médias et les manifestations de rues. Témoin cette opinion de Kamala Harris, sénatrice démocrate de Californie : « Trump devrait écouter ce que la majorité des Américains veulent : mettre fin au Muslim Ban ». C’est l’expression naïve du coup d’Etat : Trump vient d’être élu et dispose d’une majorité confortable au Congrès, mais son opposition décrète, en se fondant sur les juges, que « la majorité des Américains » est ailleurs ! Autre aveu naïf du coup d’Etat et de son caractère mondial, le texte d’un panonceau promenée par une manifestante voilà cinq jours à Washington : « L’injustice n’importe où est une menace pour la justice partout ». Or comme, sous entendu, la justice doit régner partout dans le monde des bisounours, les juges doivent prendre le pouvoir partout et le pas sur les politiques. Et voilà comment la bisousphère extermine les nations.
 

Pauline Mille