L’ancien Premier ministre climatosceptique de l’Australie Tony Abbott avance d’un cran :
le réchauffement serait bénéfique pour l’homme !

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En Australie, la bataille fait rage autour de la question climatique au sein du parti libéral (centre-droit) qui contrôle, en coalition avec les agrariens, le gouvernement fédéral. Tony Abbott, Premier ministre libéral de 2013 à 2015, qui a ensuite cédé la place à l’autre libéral Malcolm Turnbull, vient de renforcer sa réputation de climatosceptique, assurant que même si le réchauffement était réel, il serait bénéfique pour l’homme. Turnbull, on s’en souviendra, avait été écarté du pouvoir pour son refus de se soumettre à la croyance officielle, malgré quelques promesses en matière de réduction des émissions de carbone. Il avait été remplacé par son camarade libéral Turnbull, qui aimerait appliquer une politique de basculement énergétique conforme à la doxa dominante du réchauffement d’origine humaine (anthropique), prétexte commode à l’établissement d’un gouvernement mondial.
 

Pour Tony Abbott, le réchauffement, s’il existait, serait bénéfique pour l’homme

 
L’ancien Premier ministre australien a délivré son opinion à Londres mardi devant la fondation Global Warming Policy (Politiques du réchauffement global), organisation climato-sceptique créée dans la foulée de la Conférence de Copenhague de 2009 par le Lord britannique conservateur Nigel Lawson. Parmi ses auditeurs, Michael Hintze, Australien propriétaire d’un fonds spéculatif basé à Londres qui a participé au financement de la campagne en faveur du Brexit. L’essentiel du propos de Tony Abbott tient en quelques affirmations non conformistes axées autour de l’idée selon laquelle l’Australie ne connaît pas d’épisodes météorologiques plus destructeurs aujourd’hui qu’au XIXe siècle.
 
En voici quelques extraits. « En Australie, dit Abbott, les inondations ne sont pas plus importantes, les feux de forêts ne sont pas pires, les sécheresses pas plus graves ni plus longues et les cyclones ne sont pas plus sévères. » Et si lesdits cyclones « causent aujourd’hui plus de dommages » qu’au XIXe siècle, c’est, justifie Abbott, « qu’il existe plus de biens à détruire et non parce ce qu’ils sont plus violents ». A l’appui de ses propos, il indique qu’un siècle de photographies de la plage de Manly, dans sa circonscription électorale au nord de Sydney, « ne montrent pas que le niveau de l’océan ait augmenté ».
 

La science du climat, « police de la pensée », a un « comportement inquisitorial » selon l’ancien Premier ministre

 
La science du climat, affirme-t-il, adopte un « comportement inquisitorial ». « C’est la police de la pensée des temps anciens », a-t-il lancé, invoquant la version politique d’une nostalgie post-chrétienne du sacrifice. « Jadis les peuples primitifs tuaient des chèvres pour apaiser les dieux des volcans », a-t-il encore ironisé.
 
Et quand bien même, a ajouté Tony Abbott : « Une augmentation graduelle des températures globales, surtout si elle est accompagnée de plus de richesses et de capacités à s’adapter à l’évolution, pourrait être positive » car « dans la plupart des pays, on compte plus de gens qui meurent de froid que de gens qui meurent de chaud ».
 
Cette sortie climato-sceptique vient contredire l’agence spatiale américaine, la NASA, porte-drapeau du climato-alarmisme et du réchauffisme anthropique mondial et globaliste. Selon elle, « la plupart des grandes organisations scientifiques mondiales ont publié des conclusions allant dans le sens de (ses) propres positions » et « 97 % des scientifiques du climat s’accordent pour dire que les évolutions climatiques du dernier siècle écoulé sont très probablement dues aux activités humaines ». Réplique de Tony Abbott : « Méfiez-vous de cette déclaration, la science est soumise ».
 

Tony Abbott change de pied après avoir fait souscrire l’Australie aux accords de Paris

 
L’intervention de Tony Abbott s’inscrit en opposition à son successeur qui élabore sa réponse politique « écologique » sur la foi d’un rapport sur l’avenir énergétique de l’Australie transmis le 9 juin par le Dr Alan Finkel aux gouvernements des Etats et au gouvernement fédéral.
 
L’offensive de M. Abbott, qui vient après la révélation de manipulation des statistiques de températures par les services de météorologie australiens (BOM) afin de faire disparaître les records à la baisse, contraste avec la politique qu’il avait menée comme Premier ministre quand en 2015 il avait fait souscrire l’Australie aux accords de Paris sur le climat, tout en réduisant l’objectif d’énergie renouvelable à 33.000 GwH (gigawatts/heure) par an. Il explique aujourd’hui qu’il ne pouvait alors « se payer le luxe d’une opinion personnelle » face aux opinions dominantes de sa majorité.
 

Malcolm Turnbull ne pourra pas faire passer un accord bipartisan sur la réduction du CO2

 
Quant à son successeur Malcolm Turnbull, jadis obsédé par le changement climatique, il a modéré son propos en assurant aujourd’hui vouloir respecter les obligations contenues dans l’Accord de Paris qui imposent de réduire les émissions de CO2 de 26 à 28 % en 2030 par rapport à 2005… tout en garantissant une énergie abordable et disponible. Reste que son objectif d’accord bipartisan avec l’opposition travailliste climato-hystérique paraît désormais hors de portée, Abbott représentant une tendance lourde au sein du parti libéral.
 

Matthieu Lenoir