Le billet
Transplantation d’utérus : dernières tranches de saucisson vers l’homme enceint

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On connaît la tactique humaniste pour imposer une révolution sociétale : découper toute réforme en tranches de saucisson. L’homme nouveau unisexe LGBT doit pouvoir être enceint : c’est pourquoi un juriste britannique propose de légaliser la transplantation d’utérus.
 
Lorsque le Grand Orient de France a entrepris d’exclure l’Église catholique de l’école et de l’hôpital, il a présenté la chose en tranches de saucisson, chaque tranche étant la dernière, promis, juré, ce qui a entraîné le consentement des modérés et le passage à la suite du programme. On est passé ainsi de la laïcité gratuite et obligatoire à l’expulsion des congrégations, leur spoliation, leur interdiction d’enseigner, leur éviction de la santé publique, suivies des inventaires et de la séparation de l’Église et de l’État.
 
Toutes les autres révolutions sociétales suivent le même schéma, le même mode opératoire. Du Pacs au mariage pour tous. De la dépénalisation de l’avortement en cas de détresse à IVG remboursée par la sécu et « droit de la femme ». De la désinscription de l’homosexualité de la liste des paraphilies à la reconnaissance des droits LGBT, avec remboursement des opérations éventuelles, et, à la fin, le droit de la femme à être un homme, celui de l’homme à être une femme, donc à être enceint : c’est la conséquence logique du processus engagé, puisque l’on n’est plus dans l’égalité des droits, mais dans l’égalité en fait.
 
C’est dans cet esprit qu’il faut considérer les « prodiges techniques de la chirurgie » qui ont permis la greffe d’utérus. Richard Paulson, président de la société américaine de médecine de la reproduction, se félicite que huit bébés déjà sont nés de mères ayant subi une transplantation de l’utérus. Ce qui est présenté comme un progrès de la médecine permettant d’aider des individus est en fait surtout un progrès de la révolution sociétale visant à créer l’homme nouveau. Car Paulson a ajouté, lors d’une réunion à San Antonio, Texas : « Il y a plein de place pour installer un utérus. L’homme et la femme ont les mêmes vaisseaux sanguins ». Pour lui, le prochain pas sera d’en implanter sur les transgenres pour les « aider à devenir des mères naturelles ».
 
La chose n’est pas encore permise au Royaume uni, mais le juriste « de l’éthique » de la faculté de médecine de Liverpool, le docteur Amel Alghrani, pense lui aussi que cette nouvelle technique chirurgicale permettra aux transgenres d’avoir leurs propres enfants. Il a demandé un débat académique pour déterminer si le NHS, le National Health Service, doit considérer les LGBT comme éligibles à ce type de transplantation. Si oui, l’Adam nouveau sera créé, homme et femme à la fois, capable d’être enceint, et nous serons comme des Dieux.
 

Pauline Mille