L’Union européenne menace de réduire le financement des pays qui refusent des clandestins

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Des hommes politiques autrichiens et allemands ont décidé de hausser le ton contre la Grande-Bretagne au sujet de la très épineuse question des clandestins. Ils viennent d’affirmer qu’ils souhaitent réserver les dépenses de l’Union européennes aux pays qui accueillent le plus de clandestins, afin d’accentuer la pression sur la Grande-Bretagne, et réduire le financement des pays qui refusent toujours d’accueillir leur « lot » de clandestins attribué par l’Union européenne lors d’une répartition effectuée unilatéralement et sans l’avis des pays concernés. La menace vise particulièrement les pays d’Europe de l’Est.
 

L’Autriche s’attaque à la Grande-Bretagne qui n’accueillerait pas assez de clandestins

 
Le chancelier autrichien Werner Faymann a affirmé mercredi qu’il était en faveur d’une décision qui « réduirait les financement de l’Union européenne » aux pays qui n’acceptent que peu de clandestins. Il a également menacé de torpiller les négociations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne de David Cameron si ce dernier ne montrait pas plus de « solidarité » dans l’accueil des clandestins.
 
« Quand je pense aux Britanniques, qui ont leur propre catalogue de réclamations, je me demande pourquoi je devrais faire quelque chose pour eux. Parce que, comme vous savez, la solidarité n’est pas à sens unique », a déclaré le chancelier autrichien à la télévision.
 

L’Allemagne veut réduire le financement des pays qui refusent des clandestins, l’Union européenne approuve

 
L’Union européenne a d’ores et déjà entamé 32 procédures contre des Etats dont les lois sur l’asile sont jugées trop restrictives.
 
Le député allemand Elmar Brok a de son côté confié au journal Tagesspiegel : « En dernier recours, nous pourrions imaginer consacrer plus d’argent de l’Union européenne pour les Etats membres qui répondent de manière adéquate à la situation des réfugiés ».
 
Les Etats membres de l’Union européenne reçoivent déjà 6.000 euros par migrant provenant de Grèce ou d’Italie, mais ce plan et ses budgets pourraient être amplifiés pour financer d’autres projets dans les pays qui accueillent le plus de clandestins.
 
Le porte-parole de la commission de l’Union européenne Natasha Betraud a répondu qu’il était impossible d’exclure un tel plan : « La Commission est ouverte à toute idée constructive qui pourrait contribuer à la création d’une solidarité européenne et inciter les Etats à accueillir plus de réfugiés ».
 
En Grande-Bretagne le député du parti indépendantiste de l’UKIP Jonathan Arnott a qualifié ce plan de « scandaleux » et affirmé : « C’est une politique de pistolet-sur-la-tempe de la part l’Union européenne et nous sommes nombreux à ne pas l’apprécier ».
 

Béatrice Romée