La 4ème conférence mondiale de l’Union interparlementaire veut promouvoir l’agenda de l’ONU sur le développement durable

Union interparlementaire ONU développement durable
 
La 4ème conférence mondiale des présidents de parlements se tient au siège de l’Organisation des Nations unies du 31 août au 2 septembre, sur le thème de la paix et du développement durable.
 
Tous les cinq ans, des présidents des parlements du monde entier se réunissent pour cet événement mondial majeur qui leur permet de débattre et de faire progresser l’agenda onusien sur le développement durable et les problèmes dits globaux qui y ont artificiellement été reliés, à savoir le terroriste, la paix, l’égalité de genre, l’immigration… Concrètement, l’un des buts majeurs de cette rencontre sera de réfléchir à la manière dont les parlements peuvent soutenir les gouvernements dans la mise en place de l’agenda sur le développement pensé par les Nations unies pour l’après 2015, et qui sera normalement adopté en septembre, lors du Sommet spécial sur le développement durable qui se tiendra à New York, en présence des principaux dirigeants mondiaux.
 
Le secrétaire général de l’Union interparlementaire, Martin Chungong, a cité l’exemple de l’Ouganda pour illustrer l’utilité de ces rencontres. « Le parlement avait dit que l’allocation pour la santé était trop faible et qu’ils refuserait de voter le budget si cette allocation n’était pas augmentée, au détriment des dépenses militaires », a-t-il déclaré. Avec le soutien de l’Union interparlementaire, le parlement ougandais est parvenu à ses fins.
 

L’Union interparlementaire aide les parlements nationaux à promouvoir les exigences de l’ONU en matière de développement durable

 
C’est en 2000 que la première édition de la conférence mondiale des présidents de parlements s’est tenue, déjà à New-York : elle avait été organisée par l’Union interparlementaire, l’ONU et les responsables des Nations unies de la ville. Elle avait rassemblé les présidents de parlements de 142 pays. 15 ans plus tard, l’Union interparlementaire compte 166 membres et 10 membres associés.
 
Depuis sa création, cette union, qui constitue l’organisation de parlements la plus conséquente et la plus influente dans le monde, s’est positionnée sur différentes problématiques comme les conflits armés, le terrorisme, l’immigration, le changement climatique, la discrimination ou l’égalité de genre, présentés comme des défis mondiaux par l’ONU afin de favoriser la mise en place de forces de décisions régionales, voire mondiales.
 
« Cette plateforme va permettre aux plus hautes autorités parlementaires du monde d’examiner les enjeux mondiaux », a expliqué Martin Chungong, secrétaire général de l’Union interparlementaire lors d’une conférence de presse.
 

Une organisation mondiale pour obliger les parlements à s’inscrire dans des réponses mondiales

 
Le travail de cette rencontre se fait à partir des Objectifs du Millénaire, définis par les Nations unies, notamment au sujet du développement durable. Le but d’un tel rassemblement est officiellement d’évoquer les problématiques des pays développés comme celles des pays en voie de développement ou du Tiers monde, afin de prendre des décisions « équilibrées » mais mondiales. Dans la pratique, les décisions prises, sans en référer aux populations concernées, auront des conséquences catastrophiques sur les économies des pays développés.
 
Cette année, il sera également question de paix. Il est dès lors étonnant de constater que la Chine a une place importante dans le dispositif. Toute opposition politique y est fermement bâillonnée d’une part, mais les minorités religieuses y sont également fortement persécutées.
 
Ceci n’a pas empêché le président de l’Union interparlementaire lui-même, Saber Chowdhury, de saluer et d’encourager l’influence fort peu démocratique du pays communiste: « Le rôle de la Chine dans l’agenda de développement mondial va être très important. »
 
L’absence de représentation de trois pays a été particulièrement remarquée : la Russie, officiellement pour un problème d’obtention de visa américain, l’Australie et Myanmar, pour des raisons d’événements politiques intérieurs.
 

Béatrice Romée