Chers lecteurs,

C’est, paraît-il, la trêve des confiseurs. Pour les journalistes, le temps de Noël apparaît volontiers comme un temps mort, le moment où « l’actu » ralentit, où les marronniers de saison tournent autour de la neige (Noël blanc ou pas ?) ou du réveillon… Et pourtant c’est la plus grande nouvelle de tous les temps, celle de notre salut, qui devrait focaliser tous les regards, toujours neuve, liturgiquement renouvelée dans toute sa profondeur et toute son importance pour le monde entier… Noël, précisément.

Si l’Annonciation fut un moment si intime, si privé que même saint Joseph n’en eut pas la révélation de la part de sa virginale épouse, Noël fut proclamé à coups de tambours et trompettes comme le plus grand « scoop » de l’histoire. Il n’y eut rien de moins que des chœurs angéliques pour chanter autour de Bethléhem la naissance du Sauveur, Emmanuel, Dieu avec nous !

Journalistiquement, un scénario de rêve, plein de paradoxes, de surprises, d’implications profondes, d’émotions et même de drame. Il n’y eut pas de paparazzi ce jour-là, mais une explosion de joie dans le ciel, claironnée par les anges venus proclamer la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

L’homme, voué à la mort du fait du péché de la première Eve et du premier Adam, voyait sa délivrance, la promesse d’un ciel ouvert par le sacrifice de l’Agneau dormant paisiblement entre le bœuf et l’âne gris. Il lui était donné – il lui est toujours donné – de contempler la plus belle des femmes, la plus extraordinaire des créatures, celle qui fut digne de porter, de nourrir, de faire grandir son Créateur même.

Saint Luc, certainement instruit par la Vierge Marie elle-même de cette nuit qui changea tout, pour toujours, a laissé le récit de ce premier Noël, une merveille que l’éternité ne suffirait pas à épuiser. C’est la grande nouvelle, la Bonne Nouvelle, qui n’en finit pas de nous ravir et d’éclairer l’histoire du monde.

Quoi qu’il arrive, nous dit-elle, nous sommes entre les mains de Dieu, dans le manteau de cette Vierge qui nous a été aussi donnée pour mère et qui nous garde au creux de ses bras. Quoi qu’il arrive, notre route est tracée, notre but aussi clair que l’étoile des rois mages, Dieu avec nous est aussi le Dieu vainqueur, et nous sommes déjà, fondamentalement, comblés. Malgré la tristesse, la solitude, les souffrances qui peuvent sembler plus âpres en ce jour.

Vous n’aurez rien, et vous serez heureux, dit l’autre. Nous avons tout, et nous voulons porter cette Bonne Nouvelle aux extrémités de la terre !

Toute l’équipe de RITV vous souhaite un beau, joyeux, et saint Noël.

Jeanne Smits