Idéologie antiraciste aux Etats-Unis : le racisme est-il l’apanage des Blancs ?

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Université George-Washington, « Professors gate »

 
Parce qu’ils détiennent seuls le pouvoir institutionnel aux Etats-Unis, les Blancs peuvent, à la différence des Noirs, être racistes. C’est ce qu’enseigne à ses étudiants un professeur de l’université George-Washington. Cet enseignement met de l’eau au moulin des pourfendeurs du racisme, qui traquent par tous les moyens les preuves d’une ségrégation sociale, souvent au détriment des Blancs eux-mêmes. Racisme inconscient ? La théorie des « préjugés implicites » dans le domaine de la psychologie moderne, très en vogue aux Etats-Unis et popularisée par les fameux tests d’association implicite (IAT) sur internet, sert les mêmes intérêts et aboutit à des conclusions similaires : les Blancs sont racistes, en tout cas une partie d’entre eux.
 

Les Blancs, seuls coupables de racisme ?

 
Aux Etats-Unis, explique le professeur d’université, les Blancs ont les commandes du pouvoir institutionnel : politique, économique, social. Or, le racisme ne peut pas vivre sans pouvoir. La conclusion de cette démonstration est claire : seuls les Blancs peuvent être racistes. Il est probable que le professeur parle ici d’un racisme involontaire, c’est-à-dire inconscient. Il exprime ainsi une fois de plus une théorie qui influence en profondeur la société américaine depuis quelques années, celle des  préjugés implicites. D’après elle, une personne peut faire preuve de préjugés sans en avoir réellement conscience. Cette idée a été largement popularisée par l’énorme succès des tests d’association implicite, lancés par l’université d’Harvard en 1998, et remis au goût du jour lors de la campagne d’Obama.
 

Les IAT libèrent-ils du racisme ?

 
Ces tests très rapides sont censés mettre au jour les stéréotypes dont nous sommes les victimes et nous en faire prendre conscience : quoiqu’on en dise, d’après ces tests, on est peut-être raciste, au fond, même si on ne pensait pas l’être… et l’ignorer pourrait d’ailleurs avoir de graves conséquences, d’après le Washington Post : « La plupart des Américains font preuve de préjugés envers les Noirs, même s’ils n’en sont pas conscients ou capables de les contrôler. De façon étonnante, c’est un point qui est peu évoqué lors des angoissants débats sur la race et l’application des lois à la suite de la fusillade de Noirs par des policiers blancs. De tels préjugés implicites pourraient avoir des conséquences sur la vie ou la mort, s’ils influençaient, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, des décisions juridiques (…). »
 
Quelle est la proportion de racistes parmi les Blancs ? Le test en donnerait même une idée. En effet, si ceux qui font le test révèlent leur part de racisme, ceux qui ne le font pas la révèlent aussi car, en ne s’y soumettant pas, ils font peut-être preuve de racisme refoulé ; les non-testés sont donc peut-être plus racistes que les autres. Tous les Blancs ne sont pas inconsciemment racistes, tout de même, explique un rapport du NYMag.com, mais seulement « une forte minorité ». La preuve ? Ils pensent que les Noirs sont moins intelligents que les autres.
 
Mais comment se soigner ? Par les IAT par exemple. En prenant conscience de ses préjugés inconscients, explique le Center for American Progress, on serait en mesure de les réduire. Mais comment être sûr qu’on devient moins raciste parce qu’on en a pris conscience ? On peut tout aussi bien enfouir encore un peu plus ses préjugés dans son inconscient, plutôt que de vouloir s’en guérir.
 

L’antiracisme manipulateur aux Etats-Unis

 
La théorie des préjugés implicites et les IAT dont ils sont l’émanation, par des méthodes peu rigoureuses et dépourvues de preuves, jettent le doute sur toute une population blanche, pointée du doigt pour son racisme déclaré ou présumé hautement culpabilisant. Ils servent manifestement les intérêts des organisations antiracistes qui continuent à considérer l’homme blanc comme un colonisateur, accaparant le pouvoir et entretenant de ce fait les inégalités raciales et les comportements ségrégationnistes. Ces théories, bien ancrées dans l’esprit des Américains via le réseau internet, manipulent ces derniers pour provoquer leur adhésion à l’idéologie antiraciste ou antisexiste.