Malgré des « déportations » marginales, l’Europe de Merkel continue d’importer des migrants

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L’Italie et la Norvège montent en épingle quelques reconduites à la frontière sous le nom de « déportations » afin d’apaiser la colère des peuples, mais Angela Merkel continue à importer massivement des migrants. Malgré la menace qu’ils font peser sur l’Europe de Cologne à Gibraltar.
 
Il faut à la fois faire pleurer Margot et calmer Marcel. Voilà pourquoi la presse anglo-saxonne parle du « plan de déportation massive » de migrants que projette Paolo Gentiloni, le nouveau chef du gouvernement italien. De quoi rassurer un peu le populo, après le massacre du marché de Noël à Berlin, et l’augmentation en 2016 de 20 % du flux de migrants officiellement observé en Italie par rapport à 2015. Il faut rappeler que depuis la fermeture de la frontière turque, la voie maritime par l’Italie en provenance de l’Afrique du Nord, est aujourd’hui la plus empruntée par les migrants. Notre sœur latine a répertorié l’an dernier 40.000 réfugiés qui n’avaient pas droit à ce titre, a signifié à 30.000 d’entre eux un arrêté d’expulsion : seuls 5.000 sont vraiment partis. Il fallait donc faire quelque chose. Beppe Grillo, l’étrange clown dont le parti fait tomber les mairies comme des quilles, a résumé la pensée dominante à Rome : « Jusqu’à présent, il y a eu un temps pour la tristesse, la sympathie, la solidarité. Maintenant il est temps d’agir et de nous protéger ».
 

Les élites lâchent un peu de lest aux peuples d’Europe

 
Dans la foulée du Brexit et de l’élection de Trump, les élites dirigeantes de l’Europe, et les courants alternatifs qu’elles suscitent, ont donc décidé que le temps était venu d’ouvrir les soupapes de sécurité pour éviter que la construction mondialiste n’explose. Mais point trop n’en faut. Une fois la populace italienne calmée par les effets d’annonce, il ne s’agirait pas que les « déportations massives » aillent trop loin. Que l’on passe de 5.000 à 15.000 expulsions, on aura déjà triplé leur nombre, et le nouveau secrétaire général de l’ONU, le portugais Antonio Gutteres, les associations spécialisées, la cour Européenne des droits de l’homme et le pape François jureront leurs grands dieux que c’est trop, que la conscience universelle s’en trouve gravement blessée. Bref, au moment même où l’on fait semblant de concéder que le temps de la protection doit succéder à celui de la compassion, on rajoute une petite couche de sentimentalisme moralisateur. Le mot de « déportation », qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire, est révélateur.
 

Les « déportations » en Norvège : négligeables

 
J’en veux pour preuve cette nouvelle qui nous vient de Norvège. La Norvège était jusqu’il y a peu un paradis pour l’immigration, par son système social, sa tradition, sa richesse. Et puis, bien avant la crise des migrants, le flux des immigrés s’est envolé, à partir de 2003. En 2009, le solde migratoire officiel atteignait 65.000 personnes par an, pour un pays de 5 millions d’habitants, soit l’équivalent de 800.000 pour la France. Les Norvégiens en ont eu assez, d’autant qu’il y a eu par là-dessus l’affaire des migrants, et les attentats terroristes en prime. D’où, cette années des « déportations » record : 7.312 immigrés qui vivaient illégalement en Norvège ont été reconduits à la frontière. Plus de deux mille d’entre eux avaient commis, soit dit en passant, des crimes sur le sol norvégien. Deux choses sont à noter : un, ces « déportations record » ne sont pas à la mesure du problème, mais deux, elles sont présentées comme abusives et inhumaines par la presse internationale. On se plaît à nous raconter que la Norvège a construit « un mur » sous le cercle polaire pour se protéger frileusement des migrants, et qu’elle expulse ceux-ci par « moins trente degrés » : au moment même où le système feint de complaire à la « populace » en faisant semblant d’abonder un peu dans son sens, il continue à lui faire peur et honte de sa prétendue insensibilité.
 

Merkel imperturbable continue d’importer des migrants

 
Le cas de l’Allemagne est une merveilleuse synthèse de ces deux mouvements contradictoires, dialectiques et synergiques. Depuis la Saint Sylvestre 2015, les Allemands ont été secoués par les viols massifs de Cologne et par les attentats terroristes de Würzbourg, Ansbach et du marché de Noël de Berlin, ils ont été troublés que la police et le gouvernement leur aient caché des choses, effrayés aussi d’apprendre que des terroristes étaient passés dans le flux des migrants sous l’étiquette frauduleuse de réfugiés. D’où quelques décisions propres à les apaiser, afin d’assurer la « sécurité dans la liberté », comme par exemple, le contrôle au faciès de plus de trois cent jeunes gens « d’apparence nord-africaine ou arabe » à Cologne dans la nuit du premier janvier pour éviter que ne se reproduise les désordres graves de l’an dernier. Mais cela n’empêche pas la chancelière Angela Merkel de maintenir son cap mondialiste et immigrationniste : contre vents et marées et malgré le désastre social et humain que cela engendre, elle continue à importer des migrants, comme elle s’en est expliquée avec fierté dans son message du premier de l’an.
 

Les incroyables sophismes de Merkel

 
Pour Angela Merkel, les attentats terroristes de Würzbourg, Ansbach et Berlin commis par des migrants islamistes ne sont pas dirigés contre la civilisation occidentale ni l’Europe, ils visent « les réfugiés » et la « culture de l’accueil » de l’Allemagne. Selon elle, ils « narguent la volonté allemande d’aider le migrants, de même qu’ils narguent ceux qui ont réellement besoin de notre protection et la méritent ». Ce sophisme extraordinaire permet à Angela Merkel de s’absoudre de sa politique d’immigration qui a mené à importer plus d’un million de migrants en deux ans, migrants parmi lesquels les terroristes circulent comme des poissons dans l’eau. La seule réflexion que ce fait lui inspire est celle-ci : « Il est particulièrement amer et répugnant » que les attaques terroristes soient commises par des migrants. Ici, c’est le cynisme d’Angela Merkel qui est saisissant, car c’est bien sa politique, qui, en confondant réfugiés et envahisseurs sous le terme impropre de migrants, a permis aux terroristes de s’installer et d’agir en Allemagne – puis un peu partout en Europe.
 

Une Europe ouverte et violée de Ceuta à Cologne

 
Elle évite toute critique en appelant ses compatriote à « l’unité » pour combattre la « haine ». Fermez le ban ! Le coup de l’union sacrée scellée par le sang des morts marche toujours. Pour faire encore mieux passer la chose, Angela Merkel a caressé les Allemands dans le sens de la vanité que leur inspire leur propre excellence : « Avec les images d’Alep ravagée par les bombes, il est important de se souvenir une fois encore combien il a été important et opportun que notre pays aide l’an passé ceux qui ont besoin de notre protection. » La réalité est qu’Angela Merkel continue d’appliquer les recommandations de l’ONU en matière de migrants, au service de l’industrie et de la dislocation des peuples de l’Europe : la bonté, l’accueil ni la générosité n’ont rien à y voir, sauf comme thèmes de propagande, et que la chancelière se moque absolument des conséquences désastreuse de sa politique sur l’Allemagne et l’Europe. Alors que l’ouverture inconsidérée des frontières amène à l’évidence la misère et la mort, elle leur a souhaité à toutes deux « l’ouverture » et de garder « une vue ouverte du monde », ce qui ne veut pas dire grand-chose mais répète à l’infini la formule magique de « l’ouverture », qui s’oppose à étroit, fermé, renfermé, frileux, moisi et que l’on retrouve dans tout le matériel de propagande mondialiste, par exemple dans l’Open World Institute de Soros.
 
Pendant ce temps, à Ceuta, enclave espagnole d’Afrique du Nord, un millier de migrants armés de barres de fer et de pierres ont tenté de franchir la frontière pour entrer en Espagne, blessant cinquante-cinq policiers marocains et Espagnols. Bien évidemment, les associations de droits de l’homme ont reproché à l’Espagne de les avoir refoulés au lieu de leur donner l’occasion de demander asile. Ainsi marche le système, sur l’inversion et le mensonge.
 

Pauline Mille

 

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Angela Merkel lors de son discours du Nouvel An