La Norvège harcèle à distance sa citoyenne qui a demandé l’asile en Pologne pour protéger son enfant contre le Barnevernet

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Alors que la Norvégienne Silje Garmo réside depuis le mois de mai en Pologne avec sa fille Eira, maintenant âgée de onze mois, et qu’elle y a déposé une demande d’asile, les autorités norvégiennes l’ont déclaré disparue dans le Système d’Infomation Schengen (SIS) en joignant à leur déclaration une demande de rétention de son passeport. A la question des autorités polonaises sur les raisons de cette déclaration, la Norvège a simplement répondu que la déclaration dans le SIS est à jour, mais n’a pas daigné en donner la motivation. La rubrique sur la cause de la demande de rétention du passeport (perte, vol, falsification…) a été laissée vide. Le mal nommé et tout-puissant Office de protection des droits des enfants (Barnevernet) norvégien est à la manœuvre derrière ce cette violation évidente de la Convention de La Haye sur la protection des enfants dont Oslo est pourtant signataire.
 

Le Barneveret, organisme de protection de l’enfance, fait pression sur la Pologne

 
La Convention de La Haye donne en effet toute compétence à l’Etat où une famille réside à titre permanent et où elle a l’intention de rester, deux conditions remplies par Mme Garmo et sa fille qui a vécu la majeure partie de sa vie extra-utérine en Pologne et qui commence même à dire ses premiers mots en langue polonaise, selon le journal polonais Nasz Dziennik qui rapporte l’affaire.
 
L’autre fraude commise par les autorités norvégiennes, c’est de feindre de croire que leur citoyenne Silje Garmo a quitté illégalement son pays avec sa fille, alors que la procédure pour lui retirer la petite a été lancée par le Barnevernet après leur départ en Pologne. Le Barnevernet a d’ailleurs présenté deux fois une demande de placement de la petite Eira dans une famille d’accueil au conseil d’assistance social chargé d’examiner ce type de demande, avant d’annuler la procédure au dernier moment sans expliquer pourquoi.
 

La Pologne honorera selon toute vraisemblance le droit d’asile accordée à Silje Garmo, mère norvégienne menacée de se voir retirer la garde de son enfant

 
L’explication est peut-être à rechercher dans les lettres envoyées par l’avocat polonais Jerzy Kwaśniewski de l’Institut Ordo Iuris, qui assiste la Norvégienne dans sa demande d’asile en Pologne. Dans ces lettres envoyées à toutes les administrations norvégiennes concernées, l’avocat informe que Mme Garmo et sa fille résident en Pologne et que les administrations norvégiennes ne sont donc pas compétentes pour traiter son cas.
 
Contacté au téléphone par Réinformation TV, maître Jerzy Kwaśniewski s’est dit plutôt optimiste quant à l’issue de la procédure d’asile en Pologne pour cette famille norvégienne. La violation par la Norvège de la Convention européenne des droits de l’homme en ce qui concerne le respect de la vie privée des familles lui paraît évidente. En outre, explique-t-il, « la constitution polonaise stipule que l’intérêt de l’enfant et de la famille prime sur tous les autres principes du droit, et la Pologne est donc tenue d’empêcher que les liens familiaux soient détruits, y compris quand il s’agit de familles étrangères présentes sur son territoire ».
 

Olivier Bault