Elle naquit en 1248 à Foligno, près d’Assise, sans doute de parents nobles. Après une jeunesse plutôt dissolue, elle se maria à l’âge de 20 ans et mit au monde plusieurs enfants. Un jour, désirant sincèrement se repentir de ses nombreuses erreurs, elle décida de se confesser, mais n’osa avouer tous ses péchés au prêtre. Après une communion sacrilège, elle eut une vision de saint François d’Assise et changea radicalement de vie.

Pénitente, elle passa désormais de nombreuses heures en prière, multipliant les actes de charité envers les pauvres. Sa conversion radicale, malgré l’incompréhension des siens, lui valut une intense vie mystique. C’est alors qu’elle perdit tour à tour tous les membres de sa famille, sa mère, son mari et ses enfants.

En 1291, elle fut admise dans le tiers-ordre franciscain et se plongea toute entière dans la prière. Elle bénéficia de nombreuses visions mystiques, notamment du Christ durant sa Passion. Un Jeudi saint, elle entendit le Christ lui dire : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ! » Pratiquant sans compter la pénitence et la charité, notamment en soignant les lépreux, elle écrivit aussi un texte mystique, Le livre des visions et instructions.

Angèle de Foligno, qui selon Huysmans fut « la plus amoureuse des saints », mourut en 1309 à Foligno. Béatifiée par Clément XI le 11 juillet 1701, elle fut canonisée par le pape François le 9 octobre 2013, par canonisation équipollente. Dans son audience générale du 13 octobre 2010, Benoît XVI disait : « Aujourd’hui, nous courrons tous le danger de vivre comme si Dieu n’existait pas : il semble si éloigné de la vie actuelle. Mais Dieu a mille façons, une pour chacun, d’être présent dans l’âme, de montrer qu’il existe et me connaît et m’aime. Et la bienheureuse Angèle veut nous rendre attentifs à ces signes avec lesquels le Seigneur touche notre âme, attentifs à la présence de Dieu, pour apprendre ainsi la vie vers Dieu et avec Dieu, dans la communion avec le Christ crucifié. Prions le Seigneur afin qu’il nous rende attentif aux signes de sa présence, qu’il nous enseigne à vivre réellement. »