Facebook, Apple, Spotify et Youtube censurent le polémiste de droite Alex Jones : la tyrannie en marche

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Il est le premier domino à tomber. Le théoricien Alex Jones, homme de droite penchant pour la théorie du complot, vient de subir une censure coordonnée des géants d’internet à trois mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis. Facebook, Apple, Spotify, Youtube viennent de bannir de leurs réseaux les vidéos issues du site InfoWars de l’animateur radio, réalisateur et acteur américain sous prétexte de protéger leur public des « discours de haine ». Sur Youtube, satellite de Google, le canal Alex Jones capitalisait près de 2,5 millions d’abonnés. Un porte-parole d’Apple, qui a censuré Jones d’iTunes et de son application de podcast, affirme que si la compagnie « représente une très large palette d’opinions » c’est seulement « à condition que les gens respectent ceux qui n’ont pas la leur ». A l’évidence, nos quatre géants du contrôle des cerveaux ne répondent pas, eux non plus, à ce critère.
 

Pour Watson, éditorialiste d’InfoWars, cette censure illustre « une purge idéologique »

 
« Nous assistons à une purge idéologique destinée à redéfinir le principe de liberté d’expression », a répliqué Paul Joseph Watson, jeune éditorialiste du site InfoWars.com. Watson ajoute : « Si la liberté d’expression n’inclut pas des propos polémiques, controversés voire offensifs, elle n’existe pas. Une société de laquelle la liberté d’expression est bannie est condamnée à la tyrannie ». Certes InfoWars diffuse des thèses conspirationnistes en opposition avec l’information dominante et peut-être aussi avec la vérité. Il prétend ainsi que les attentats du 11 septembre ont été orchestrés par le gouvernement américain. Mais il diffuse aussi des informations tout ce qu’il y a de plus classiques. Pendant la dernière campagne présidentielle, le candidat Donald Trump lui avait accordé un entretien.
 
Face à cette « purge » et à cette « censure politique », dixit Watson, Wikileaks a pris la défense d’InfoWars. « Quel sera la prochaine publication suivie par des millions d’abonnés à être dégagée pour transgression culturelle ? », s’indigne l’ONG fondée par Julian Assange, qui publie des documents révélant le dessous des cartes. Les quatre géants ont pris leur décision sans la moindre transparence ni le moindre débat.
 

Facebook accuse Alex Jones et InfoWars de « glorifier la violence »

 
Facebook, désormais célèbre dans le monde entier pour ses gigantesques manipulations de données autant que pour sa fureur multiculturaliste, a expliqué avoir censuré InfoWars parce qu’il « glorifie la violence » et « utilise un langage déshumanisant pour décrire les personnes transgenres, les musulmans et les immigrés, ce qui viole notre réglementation sur les propos haineux ». Ce à quoi Mollie Hemingway, du site The Federalist, réplique en se demandant si Facebook en viendra, selon ce même principe, à censurer le Planning Familial et ses appels à l’avortement massif « pour être logique dans son combat contre ceux qui prônent la violence et déshumanisent les autres pour justifier cette violence ? ».
 
De nombreuses voix à droite accusent Facebook et Google, qui détiennent un quasi-monopole sur la diffusion et le partage de l’information, d’utiliser leur position dominante pour censurer. Quand Facebook décida de suspendre le compte personnel d’Alex Jones pendant trente jours fin juillet, le sénateur républicain Ted Cruz lança : « Mais, diable, qui a permis à Facebook de se faire l’arbitre des débats politiques ? »
 

Alex Jones, polémiste aux allures de bonimenteur, a créé InfoWars en 1999

 
Alex Jones est un polémiste aux allures, parfois, de bonimenteur. Il utilise la vieille technique du teasing, méthode venue de la publicité qui consiste à exciter la curiosité des auditeurs par une interminable succession de préliminaires avant de lâcher l’information. Jones a créé InfoWars en 1999, obtenant une audience considérable dans un contexte de normalisation idéologique effrénée des médias dominants. Parmi ses sujets les plus polémiques, sa prévision selon laquelle le parti démocrate américain lancera une guerre civile à partir du 4 juillet, fête nationale de l’Indépendance des Etats-Unis. Il avait aussi affirmé que Donald Trump prévoyait de « révéler la vérité » sur les attentats du 11 septembre qui seraient, selon Jones, une « manipulation intérieure ».
 
James Murphy, du site conservateur Thenewamerican, s’indigne qu’Apple prétende garantir « un espace protégé » pour les consommateurs d’informations. « Alors pourquoi les vidéos provocatrices des très gauchistes “Young Turks” sont-elles encore disponibles ? », demande-t-il, citant Ana Kasparian qui, durant la nuit électorale de novembre 2016, y avait qualifié les électrices de Trump « d’abruties ». Kasparian, comme le fondateur de Young Turks, Cenk Uygur, ex-musulman viré athée et « humaniste » façon maçonnique, sont parmi les opposants les plus violents à Alex Jones, insultes à l’appui.
 

Apple, qui censure Alex Jones, travaille main dans la main avec la Chine qui censure 8.000 sites

 
Notons aussi qu’Apple, qui censure Alex Jones, est très présent en Chine communiste et travaille en coordination étroite avec la dictature qui à ce jour bloque quelque 8.000 sites, parmi lesquels Google, Facebook et YouTube. James Murphy relève que Facebook continue d’héberger les pages des Antifa, qui appellent ouvertement à la violence, par exemple en appelant à « tuer Trump », et une flopée de pages prônant la haine et la violence contre les chrétiens, les juifs, les Américains…
 
« Toutes ces sociétés censurent le prétendu conspirationniste Alex Jones le même jour, c’est à l’évidence une action coordonnée — une conspiration », accuse Murphy. Le site conservateur Gateway Pundit a évalué l’impact des censures entreprises pour marginaliser la droite. En janvier 2017, le trafic de Facebook vers les sites l’information conservateurs a chuté de 93 %. Les géants du gauchisme technologique venaient de réaliser que l’élection, toute fraîche, de Donald Trump devait beaucoup aux sources alternatives. Evidemment plus qu’à une prétendue conspiration russe.
 

Matthieu Lenoir