La Commission européenne a publié lundi ses premières statistiques sur le programme d’échanges étudiants Erasmus, né en 1987. Aujourd’hui, aux termes d’une enquête à grande échelle, 10% des jeunes Européens étudient à l’étranger ; 5% d’entre eux bénéficient d’une bourse Erasmus. Et ce sont ceux-là qui ont deux fois moins de risque de chômage de longue durée que les autres jeunes, ceux-là encore qui sont deux fois plus de chances de changer d’employeur : une chance à l’heure de la mobilité. Et les bébés Erasmus, alors ?
Non, il ne s’agit pas des fruits de la recherche génétique entreprise par ces brillants étudiants, ni non plus d’une variété nouvelle d’Homo Europeanus… encore que. Le « million de bébés Erasmus » sont ceux nés de la rencontre d’un étudiant parti dans un autre pays de l’Union et qui a fait la connaissance de son partenaire à cette occasion.
Un million de bébés Erasmus : l’intégration européenne au quotidien
Plus du quart des boursiers Erasmus – 27% – ont rencontré leur partenaire lors de leur séjour à l’étranger, et ils sont encore plus nombreux, 33%, à partager leur vie avec une personne de nationalité différente. C’est trois fois plus que les anciens étudiants non mobiles.
Ce n’est pas exactement une surprise : les études se font à l’âge où les couples se forment et le charme de l’exotisme – tout relatif – aidant, une histoire d’amour est vite arrivée.
Mais le résultat de ce brassage autour de « valeurs » qui ne sont pas celles qui véritablement pourraient cimenter l’Europe tout en affirmant fortement les cultures nationales – l’identité chrétienne – est bien de faire naître de plus en plus de petits Européens qui vivent l’« intégration européenne » dans leur chair.
Fort heureusement, leurs papas et leurs mamans ne sont pas nécessairement des idéologues de l’UE et peuvent – qui sait – se nourrir à leur manière des racines chrétiennes du Vieux Continent.