Abdelaziz Bouteflika au secours des droits du peuple palestinien

Abdelaziz Bouteflika peuple palestinien
 
A l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée au siège de l’ONU à New York, le président de la République algérienne a souligné la position constante de l’Algérie en faveur du peuple palestinien, et spécialement de ses droits légitimes, à commencer par « son droit à l’instauration de son Etat indépendant et souverain dans les frontières du 4 juin 1967 avec El-Qods comme capitale ». C’est ce que déclare Abdelaziz Bouteflika dans une lettre adressée au Comité des Nations Unies à cette occasion.
 
Notons que le président algérien ne semble pas remettre en cause la délimitation des frontières entre Israël et la Cisjordanie établie le 4 juin 1967, alors que les Palestiniens, dans leur majorité, récusent l’idée que des accords définitifs puissent être établis sur cette base géographique, même s’ils récupèrent une part de El-Qods, c’est-à-dire Jérusalem.
 

Les droits du peuple palestinien… et ceux de l’Algérie

 
Quoi qu’il en soit, le rappel lancé à l’Algérie à « la communauté internationale, y compris les Nations Unies, à sa responsabilité historique de rendre justice à ce peuple et à tous les peuples qui subissent encore le joug colonial » est important, puisqu’il constitue, de fait, une justification historique de la guerre d’indépendance, selon la terminologie algérienne, menée par les Algériens à l’encontre de la France.
 
Un filigrane d’autant plus lisible, en l’occurrence, que, dans le même temps, Abdelaziz Bouteflika revient sur le sujet de la révision constitutionnelle algérienne, au terme de laquelle, si elle était adoptée, le paragraphe six devrait désormais affirmer : « Couronnant la guerre populaire par une indépendance payée du sacrifice des meilleurs de ses enfants, sous la conduite du Front de Libération Nationale, le peuple algérien restaure enfin dans toute sa plénitude, un Etat moderne et souverain. »
 

Abdelaziz Bouteflika en arbitre international

 
On comprends donc que, face à l’ONU, et à la fin d’une année 2014 proclamée, par les Nations Unies justement, « année de la solidarité avec le peuple palestinien », le président algérien insiste sur la question de la souveraineté palestinienne. Et demande donc la levée tant de la politique de colonisation d’Israël que celle du blocus de la bande de Gaza.
 
Dans cette logique, qui de l’histoire rejoint l’actualité, le président Bouteflika ne met pas seule en cause la nation israélienne, mais affirme que « cette politique systématique du fait accompli n’aurait pas pu se poursuivre si les parties internationales concernées n’avaient pas manqué à leurs responsabilités de faire appliquer la légalité internationale ». En diplomate avisé, il n’omet pas cependant de rendre hommage aux efforts consentis par l’ONU afin de « rétablir le peuple palestinien dans ses droits ».