Syrie : les rebelles du Hazzm, soutenus par l’Occident, rejoignent une alliance islamiste à Alep

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L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé samedi dernier que le Hazzm, un des groupes « rebelles » du nord de la Syrie soutenu par les puissances occidentales, vient de se rallier au Jabhat al Shamiyya, en français le Front du Levant.
 
Cette alliance avait été formée en décembre dernier par d’autres groupes islamistes dans la région d’Alep pour tenter d’unifier l’opposition armée disparate (14 groupes différents se battent actuellement à l’extérieur de la ville d’Alep) dont les composantes passaient leur temps à se battre entre elles.
 

Le Hazzm rejoint une coalition de rebelles islamistes dans la région d’Alep

 
Dans cette coalition, se trouve également le Front islamique, somme de plusieurs organisations islamistes dont certaines ont le soutien affiché de l’Arabie Saoudite…
 
« Nous exhortons nos frères de tous les mouvements à surmonter leurs divergences avec ce mouvement (le Hazzm) sous la direction du Front du Levant et de son service juridique en se référant à la charia de Dieu », a déclaré le Front du Levant dans son communiqué.
 
Sous la pression du Front al Nosra qui avait récemment attaqué dans les provinces d’Alep et d’Idlib, le Hazzm n’a pas tardé à rejoindre le groupe, malgré son soutien occidental : le groupe affirme avoir reçu du matériel militaire occidental, notamment des roquettes antichars de fabrication américaine.
 

Le Hazzm était considéré par l’Occident comme un groupe de rebelles « modérés »

 
Le Hazzm était toujours considéré par l’Occident comme l’un des groupes « non-djihadistes » de la région, malgré les avertissements syriens et même si les Etats-Unis avaient stoppé leurs envois d’armes aux « rebelles modérés » dans le nord de la Syrie en novembre dernier, par peur de la domination du Front al Nosra…
 
Ce qui n’a pas empêché le ministre américain de la Défense de rappeler la semaine dernière que les Etats-Unis apportaient toujours leur soutien à des rebelles « modérés » dans le sud de la Syrie.
 
Pourtant, et Hazzm en est encore un exemple, beaucoup de rebelles ne sont « modérés » que dans les esprits occidentaux : sur place, ils font le même « travail ».
 
Certains le font avec l’appui logistique et matériel américain, d’autres non.