Le pape François a approuvé la béatification de 26 nouveaux martyrs de la Guerre d’Espagne

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Le pape François a reçu vendredi le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, pour autoriser la promulgation des décrets du martyre du P. Federico de Berga et ses 25 compagnons, prêtres et frères laïques de l’Ordre des Frères mineurs tués en haine de la foi au cours de la Guerre d’Espagne. Plusieurs d’entre eux avaient moins de 20 ans. Tel autre était presque aveugle.
 
La liste de noms et de leurs supplices est impressionnante. Le P. de Berga avait d’importantes responsabilités au sein de l’Ordre, en Espagne et en Amérique latine ; il était également un prédicateur de renom et ses homélies étaient très suivies. Pris le 16 février 1937 par les Républicains à Barcelone, il confessa sa foi et fut assassiné la nuit suivante.
 
Les autres martyrs ont tous été suppliciés dans la région de Barcelone, discrètement fusillés ou assassinés en place publique par les tenants de la révolution marxiste.
 

Les 26 nouveaux martyrs de la Guerre d’Espagne, tués en haine de la foi

 
Plusieurs détails touchants émaillent les récits de leurs martyres : ainsi le P. Anselm d’Olot, qui se cacha chez un cousin médecin mais que la femme de ménagé dénonça aux « Rouges » : il partit sachant le sort qui l’attendait et en disant à l’infirmière : « Rosita, rappelle-toi toujours que tout ce que vous avez fait pour moi, je vous en remercierai toujours et au ciel je me souviendrai de vous. » Son cousin devait retrouver son corps, horriblement défiguré, après son assassinat le 16 août 1937.
 
A côté des pères professeurs de spiritualité ou de théologie, responsables de communautés et autres prédicateurs souvent pris par les Républicains sur dénonciation, il y avait aussi des frères et notamment un frère portier du couvent de Sarria, Fray Eloy de Bianya. Connu comme le « saint portier », il accueillait les pauvres, leur cherchait du travail et se passait souvent de son repas pour le leur donner. Il fut pris à la gare alors qu’il tentait de s’enfuir avec deux autres frères : on les reconnut aux chapelets et livres pieux qu’ils avaient gardé sur eux. Le Frère Eloi fut cruellement torturé ; il n’opposa aucune résistance. Un Frère capucin de Manrèse déclara lorsqu’il fut pris : « C’est par la Croix que je suis entré dans l’Ordre et par elle je veux mourir ! » « Viva Cristo Rey ! », cria-t-il au moment de succomber, criblé de balles.
 

Le pape François approuve la béatification des Franciscains de Catalogne

 
Ces récits de tristesse et de gloire rappellent la réalité de la haine qui peut s’exercer contre le Christ et les siens par ceux qui ont choisi la Révolution, alors qu’ils étaient eux-mêmes les enfants de terres chrétiennes. Une haine dont personne n’aurait pensé, quelques années plus tôt, qu’elle allait se transformer en sanglante persécution.
 
Anne Dolhein