Le prince Charles affirme que la cause du conflit en Syrie est le changement climatique

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Dans un entretien au Royal Correspondent, le prince Charles d’Angleterre accuse l’inaction devant le changement climatique d’être à la racine du conflit en Syrie – et donc, même s’il ne dit pas les mots, de la montée de l’Etat islamique. Et pourquoi pas d’être la cause des attentats à Paris ? Le Telegraph précise que l’entretien a été enregistré avant qu’ils n’aient eu lieu…
 
C’est la sécheresse et la lutte pour l’accès aux ressources vitales dont la quantité diminue en raison de l’« activité humaine », selon le prince de Galles, qui expliquent tous ces malheurs, parmi lesquels il cite également la crise des migrants et l’afflux de personnes fuyant le Proche Orient pour rejoindre l’Europe.
 
« C’est un cas classique de refus de s’occuper d’un problème. Cela paraît affreux à dire mais certains d’entre nous disaient déjà il y a 20 ans que si l’on ne s’attelait pas à le régler il y aurait toujours davantage de conflits en raison de la rareté des ressources et toujours plus de difficultés liés à la sécheresse, et l’effet cumulé du changement climatique, qui a pour effet d’obliger les gens à se déplacer. En fait, il y a de bonnes raisons de dire que l’une des raisons majeures de cette horreur en Syrie, a bizarrement été une sécheresse qui a duré cinq ou six ans, ce qui a eu pour conséquence qu’un nombre énorme de personnes ont au bout du compte dû quitter le pays. »
 

Le changement climatique à la racine des conflits en Syrie… et d’innombrables autres maux

 
Interrogé sur les effets du « changement climatique » sur le terrorisme, le prince Charles a confirmé qu’à son avis on s’occupait de ces problèmes avec des réponses à court terme, « sans jamais nous occuper de la cause qui est à la racine, hélas, ce que nous faisons subir à notre environnement naturel ». Donc : réchauffement = terrorisme.
 
Pire que la crise financière de 2008, le prince Charles a annoncé « catastrophes et chaos » si « la banque de la nature fait faillite », ce qui est une « vraie possibilité ».
 
Le prince Charles multiplie actuellement les interventions sur le climat et devrait faire partie des intervenants en plénière de la COP21 à Paris la semaine prochaine.
 

Le prince Charles plaide pour la cause de la Nature : contre la population et pour l’islam

 
Il est connu pour ses déclarations en faveur du contrôle de la population. Lors d’un discours sur l’islam et l’environnement en 2010 marquant le 25e anniversaire du Oxford Centre for Islamic Studies qu’il parraine, il s’inquiétait de la croissance rapide de la population mondiale : « Notre pauvre planète qui a déjà tant de mal à faire vivre 6,8 milliards de personnes, va devoir d’une manière ou d’une autre en faire vivre plus de 9 milliards d’ici à 50 ans », avec des « problèmes monumentaux ».
 
Le prince Charles dénonçait à cette occasion les « causes culturelles » des forts taux de natalité : reconnaissant que tout cela « pose des questions morales très difficiles », il suggérait que l’on en arrive à une position qui fasse l’équilibre « entre l’attitude traditionnelle à propos du caractère sacré de la vie » et des enseignements religieux qui encouragent l’homme à « rester en deçà des limites de la bienveillance et de la bonté de la Nature ». La religion catholique, qui récuse toute forme de contraception « artificielle », était évidemment visée au premier chef.
 
Au monde islamique, il reconnaissait alors d’avoir « l’un des plus grands trésors de sagesse accumulée et de connaissance spirituelle » au monde, se lamentant seulement que l’islam se soit laissé contaminer par le « matérialisme occidental ».
 

Anne Dolhein