François Hollande s’est rendu vendredi sur le porte-avions Charles-De-Gaulle déployé au large de la Syrie pour frapper l’Etat islamique. « Vous agissez au nom de la France, mais aussi au nom de l’humanité », a déclaré le chef de l’Etat aux quelque 2.000 hommes qui composent l’équipage du porte-avions.
 
Ici ou là, on s’est interrogé sur ce déplacement qui voit François Hollande réendosser les habits de chef de guerre – qui lui ont plutôt réussi dans les sondages – à la veille d’un scrutin que tous les instituts de sondages annoncent délicat pour la majorité présidentielle, et la gauche en général.
 

Déplacement militaire de François Hollande

 
« Le président est le chef des armées, a indiqué l’Elysée pour justifier ce déplacement. Nous sommes engagés militairement contre Daech. C’est naturel qu’il rencontre les troupes engagées dans les opérations. »
 
Curieuse popularité que celle qui nécessite de justifier le moindre déplacement du chef de l’Etat. A moins que l’on ne s’inquiète de l’impact écologique de ce voyage. Il est vrai que les habits de Monsieur Propre de la planète ne porte guère nos concitoyens à manifester une estime aussi grande à François Hollande que ceux de chef des armées…
 
Après avoir rappelé que l’objectif de cette mission était « la destruction de Daech », le chef de l’Etat a précisé que le Charles-De-Gaulle rejoindrait « une nouvelle zone de déploiement » d’ici quelques jours. « Vous prendrez des responsabilités de commandement vis-à-vis de nos alliés dans le cadre de la coalition », a-t-il expliqué, en précisant que cette « mission se poursuivra jusqu’en mars ».
 
Fin novembre, le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers avait effectivement indiqué que le Charles-De-Gaulle, qui se trouve actuellement en Méditerranée orientale, devait relever un porte-avions américain dans le Golfe arabo-persique.
 

La mission du “Charles-De-Gaulle”

 
Depuis le déploiement du porte-avions français, le 23 novembre, quelque 110 sorties ont été réalisées. Vols de renseignement et de surveillance, frappes planifiées et frappes d’opportunité.
 
En quittant le porte-avions, François Hollande s’est rendu brièvement sur l’île de Chypre, où il a rencontré le président chypriote Nicos Anastasiades, qu’il a remercié pour son soutien dans l’action opérationnelle de la France en Syrie.
 

François le Luc