8.500 immigrés clandestins dans une seule journée : face à « l’invasion », l’Italie au bord de la révolte

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Durant la seule journée du mardi 27 juin, 8.500 immigrés illégaux africains venus de Libye ont débarqué sur les côtes italiennes, en 14 points différents. La vague a été d’une telle ampleur qu’elle a emporté sur son passage les fortifications du politiquement correct immigrationniste, les médias locaux comme les responsables politiques n’hésitant plus à évoquer une « invasion » surpassant les capacités d’assimilation du pays. Deux jours auparavant, les électeurs italiens avaient infligé une cuisante défaite à la gauche gouvernementale lors d’une série d’élections municipales – la révolte gronde.
 
Au 15 juin, les chiffres officiels décomptaient 65.000 immigrés clandestins arrivés en Italie depuis le début de l’année. En tenant compte des tout derniers débarquements, en particulier ceux de mardi, le nombre atteint 73.380, en hausse de 14,42 % par rapport à la même période de l’année 2016.
 

Le gouvernement de Paolo Gentiloni ne fait rien, l’Union européenne non plus, n’en déplaise à M. Macron

 
Malgré les moulinets de M. Macron, qui jurait durant sa campagne présidentielle qu’il exigerait le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne, le flux submersif continue sans qu’aucune action du gouvernement italien ou des autorités européenne ne soit perceptible. En revanche, les secours des ONG humanitaires et des garde-côtes italiens permettent à la grande majorité de ces clandestins, venus principalement d’Afrique de l’Ouest, de poursuivre leur voyage à bord de navires sécurisés.
 
L’objectif déclaré de ces immigrés est de poursuivre leur chemin vers l’Europe du Nord. Pourtant, la plupart restent en Italie, les frontières terrestres de la péninsule avec la France, la Suisse ou l’Autriche, étant désormais sévèrement contrôlées. Tout au plus se dirigent-ils vers le nord de l’Italie, la Lombardie (13 %) en tête. La région de Rome (Latium, 9 %) arrive en seconde position, avec la région de Naples (Campanie), juste avant le Piémont turinois (8 %).
 
Cette submersion incontrôlée, voire cyniquement encouragée par l’oligarchie mondialiste au pouvoir à Bruxelles et à l’ONU, attise les tensions politiques à Rome où le gouvernement est dirigé depuis six mois par Paolo Gentiloni, cacique du parti démocrate, formation créée en 2007 à partir d’une alliance entre communistes réformistes et démocrate-chrétiens de gauche.
 

8.500 immigrés clandestins arrivés en Italie mardi

 
« Le gouvernement continue de montrer un incapacité préoccupante face à une situation qui devient plus dramatique de jour en jour », a dénoncé Paolo Romani, président du groupe Forza Italia (centre droit) au Sénat. Romani a mis en demeure Gentiloni de « protéger les intérêts nationaux, fût-ce par le blocage de l’accès aux ports italiens ». Il a aussi exigé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies afin de construire « des stratégies communes pour interrompre les départs de Libye » et « l’interdiction des interventions des organisations humanitaires dont les navettes vers l’Italie ne servent qu’à aggraver la situation ». Parmi ces ONG, certaines sont soupçonnées d’encourager ouvertement le passage des clandestins et le lien de certaines avec la galaxie du milliardaire globaliste de George Soros sont avérés. Laissant deviner les conséquences potentiellement explosives de la crise pour l’Union européenne, le président du groupe Forza Italia à la chambre des députés, le libéral Renato Brunetta, a demandé au ministre de l’Intérieur Marco Minniti de bloquer les embarcations des migrants se dirigeant vers l’Italie et d’exiger des dirigeants de Bruxelles qu’ils les fassent accoster dans les ports méditerranéens d’autres pays.
 

La révolte de l’Italie face à l’invasion

 
Plus radical, le chef de la Ligue du Nord, l’identitaire Matteo Salvini, a réagi à l’arrivée des 8.500 clandestins pour la seule journée de mardi d’un « basta cazzo ! » (p… ça suffit !) d’autant plus retentissant que l’alliance de son parti avec Forza Italia venait de remporter dimanche un succès remarqué aux élections municipales concernant 22 villes importantes. Le parti démocrate a perdu en particulier Gênes, bastion historique de la gauche, subissant une défaite historique. Le très contestataire Mouvement 5 Etoiles de Beppe Grillo a été marginalisé, ses électeurs se déportant vers la droite. « Ce gouvernement complice de fera rien, c’est à nous d’utiliser tous les moyens (légaux) à notre disposition », a tweeté Salvini, sous le hashtag #stopinvasione. Le procureur antiterroriste et antimafia Franco Roberti a reconnu que ces nouveaux débarquements de clandestins constituent « une menace pour la sécurité nationale ». Pendant ce temps des milliers de manifestants défilaient contre l’instauration d’un « droit du sol » (jus soli) permettant acquérir la nationalité italienne.
 
Les conséquences dramatiques de l’utopie mélangiste et libre-échangiste ne frappent pas seulement les résidents des pays submergés. Dimanche, 52 migrants ont été trouvés morts dans le désert au nord du fleuve Niger, près de la frontière avec la Libye, 24 autres étant secourus. Les trafiquants, qui les convoyaient depuis Agadez vers la Libye à bord de trois véhicules, les avaient abandonnés dans le désert sans eau ni nourriture.
 

Matthieu Lenoir