Entretien avec Jean Marie Le Pen au sujet de son livre « Mémoires : fils de la nation »


 

Avec Clémentine Jallais, journaliste à RITV

 

« Les chrétiens progressistes ? Des alliés des communistes ! »

 
Il aura 90 ans le 20 juin prochain et ne semble pas avoir perdu sa verve. Dans cet entretien de trente minutes qu’il accorde à Réinformation.TV, Jean Marie Le Pen estime avoir toujours été « dans l’opposition, critique par rapport aux institutions, à la politique en général, au monde syndical et économique… ». Il parle sans détour de son enfance, de ses parents, de ses premiers engagements politiques. Le président historique du Front National, qui dit avoir rompu avec l’Eglise catholique, rappelle le rôle essentiel devant être joué par la France, fille aînée de l’Eglise. Il n’hésite pas à dire qu’il s’est vu jouer en politique le rôle d’un Monseigneur Lefebvre. « Je suis de ce camp-là » affirme-t-il. J’ai conservé des relations avec ceux qui me semblent avoir conservé la tradition et le dogme ». Jean Marie Le Pen vient d’achever le premier tome de ses mémoires sous le titre « Mémoires : fils de la nation », paru aux éditions Muller.
 

Entretien autour de son livre « Mémoires : fils de la nation »

 
Dans cet entretien qu’il accorde à RITV, Jean Marie Le Pen revient sur son passé et celui de sa famille. Un père marin-pêcheur, président de l’association des anciens combattants, conseiller municipal de la Trinité-sur-Mer. « Il est parti comme mousse sur un trois mâts cap-hornier. Je consacre un chapitre spécial aux cap-horniers parce qu’il me paraît utile que les gens d’aujourd’hui sachent qu’elles pouvaient être les difficultés considérables, professionnelles, qui étaient celles des marins de cette époque et de cette spécialité ». Son père trouvera la mort à bord du « Persévérance ». Ce chalutier dont il est le patron sautera sur une mine en août 1942.
 

« Ça coûte cher de dire ce qu’on pense ! »

 
L’Indochine, l’Algérie, De Gaulle, Pétain. Jean Marie Le Pen revient sur plusieurs épisodes qui n’ont pas cessé de faire polémique depuis plusieurs décennies dans les médias. « Je n’ai pas la prétention d’être un régulateur de l’histoire, explique-t-il, simplement, je raconte ce que j’ai vu. Je dis ce qui est la vérité, celle que j’ai vue au moment où je la vivais et qui a été relativement déformée depuis, soit embellie, soit salie par les uns ou par les autres ». Lorsqu’il revient d’Indochine, Jean Marie Le Pen est déçu par les échecs subis par la France. « C’est alors que je refuse l’offre qui m’est faite d’entrer dans les services secrets ou spéciaux parce que je veux faire de la politique et je veux rester un homme libre. Et c’est vrai que mon jugement est sur un certain nombre de personnages historiques dont l’image a été déformée en bien ou en mal, depuis, assez singulièrement différente ».
 

Jean Marie Le Pen : « Par trois fois, on m’a proposé d’entrer dans la franc-maçonnerie »

 
Jean Marie Le Pen affirme voir été sollicité pour entrer en franc-maçonnerie. « J’ai refusé à chaque fois car toute ma vie, comme je l’avais fait vis-à-vis des services secrets, j’ai voulu rester un homme libre. J’ai toujours voulu rester un homme qui ne recevait pas de consignes secrètes de qui que ce soit. J’ai gardé cette ligne toute ma vie et ma foi, je ne m’en suis pas si mal porté jusqu’à présent, bien que cette situation soit une situation difficile. Beaucoup d’ennemis ! Peu d’amis ! Beaucoup d’honneur… »
 
Un tome 2 est actuellement en préparation.
 

Un entretien réalisé par Armel Joubert des Ouches