Diesel interdit à Paris : abus de pouvoir des machins intercommunaux

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Patrick Ollier, président de la Métropole du grand Paris, vient de le préciser, le Diesel sera interdit à Paris et sa ceinture d’ici 2024. Les machins intercommunaux élus au suffrage indirect s’arrogent un pouvoir qui bouleverse la vie des citoyens. Sans débat démocratique. C’est un abus.
 
Patrick Ollier a été ministre, président de l’Assemblée nationale, membre des amitiés France-Libye, il est à la ville Monsieur Alliot-Marie. La Métropole du grand Paris est un machin administratif regroupant 123 communes des Hauts de Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, et sept communes de la grande couronne. Elle est administrée par un conseil de la métropole, qui compte 209 représentants élus par les communes. Ces territoires intercommunaux votant « à droite », le « gaulliste » Ollier en est président, assisté de 20 (vingt) vice-présidents, trois Front de gauche, un écologiste, trois UDI, neuf Républicains, et quatre socialistes, dont l’inévitable et déterminante Anne Hidalgo, première vice-présidente.
 

Les critères compliqués des machins

 
C’est donc ce machin élu au suffrage indirect, où toute décision importante se prend après un « accord préalable » entre les appareils des partis, qui a décidé d’interdire les véhicules à moteur diesel à Paris et en deçà de l’autoroute A 86. Un calendrier progressif a été défini, de sorte que la décision paraisse raisonnable et démocratique. Des critères techniques d’émission de polluants (particules fines) ont été défini, des vignettes les concrétisent. Les véhicule porteurs de vignettes Crit’air 5 seront interdits dès juillet 2019, puis les Crit’air 4 en 2021 et ainsi de suite jusque le diesel soit totalement et définitivement interdit en 2024 à Paris et dans sa région. Les médias unanimes, même notre théoriquement conservateur confrère le Figaro, disent « bannis ». C’est un de ces nombreux anglicismes de presse qui gagnent. On ne bannit que des hommes, on interdit des choses ou des actes.
 

Après l’incitation au diesel, la chasse au diesel

 
Tout a été dit sur la schizophrénie des autorités, qui ont longtemps recommandé l’usage du diesel, et institué à cet effet une fiscalité dégressive et incitative. Tout a été dit sur le désagrément lourd que la décision actuelle cause aux usagers. Il y a une véritable chasse au diesel, perceptible par les contrôles techniques et la hausse du prix du carburant à la pompe. Un machin administratif impose à des millions de personnes un véritable trou dans leur budget et une nouvelle façon de vivre.
 
On n’est pas très sûr en revanche de l’efficacité de la chose pour la sauvegarde de l’environnement. Le diesel est dans l’ensemble moins polluant que le moteur à essence, puisqu’il consomme moins, et quant aux polluants particuliers, il n’est pas sûr que, dans les conditions réelles de l’emploi, les moteurs à essence à injection directe en rejettent moins que le diesel équipé des dispositifs de dernière génération.
 

Le grand Paris interdit tout véhicule à énergie fossile

 
Mais on sait que l’objectif de la Métropole du grand Paris est d’interdire aussi l’essence d’ici à 2030 : plus aucun véhicule utilisant de l’énergie fossile n’aura droit de circuler, tel est le mot d’ordre venu de Machins plus haut placés, tels l’ONU. Le diesel, ce pelé, ce galeux, sera sacrifié d’abord, pour habituer le public.
 
Inutile de dire que les véhicules électriques sont extrêmement polluants, si l’on en dresse le bilan de la production à la casse. Inutile d’ajouter qu’aucune offre de transports en commun ne répond suffisamment aux besoins des habitants de Paris et de sa région. Inutile de prévoir non plus que la décision des édiles sera bien difficile à appliquer dans certaines zones, dont la population de défère pas toujours de bon gré aux demandes de la police. Inutile de constater que l’écologie punitive, inadmissible dans son principe, est dommageable tant à la prospérité de l’économie qu’à la bonne entente des citoyens.
 

Ce qui compte pour le pouvoir dans l’abus de pouvoir, c’est l’abus

 
Ce qui frappe cependant, c’est d’abord l’unanimité des partis au pouvoir, Front de Gauche, Ecologistes, Droite, Centre, Parti socialiste, à promouvoir une politique que le public rejette. 
 
Cette politique, elle a échoué, elle s’est même ridiculisée, à Paris intramuros avec Anne Hidalgo. Elle s’est vautrée partout, Vélib’, Autolib’, voies sur berges, et elle fuit en avant, toujours plus péremptoire. Chaque abus de pouvoir amène un échec qui appelle un nouvel abus de pouvoir. C’est la dictature de l’échec.
 
Le point vraiment important, c’est que l’échec importe peu devant la volonté des machins. Ce qui importe, c’est le pouvoir et l’abus qu’il impose, l’abus qui manifeste sa puissance et fait litière de toute considération démocratique et nationale.
 

Intercommunaux ou régionaux, les machins détruisent la nation

 
Ce qui compte pour la Métropole du Grand Paris et Anne Hidalgo, dans la perspective de 2024 et des Jeux Olympiques, c’est de paraître écologiquement clean et écologie friendly. C’est d’être un élève modèle de la gouvernance mondiale, de se soumettre à ses injonctions écologistes. On aura noté dans ce cadre à quoi servent les machins administratifs, les intercommunalités, les métropoles, régions et autres territoires inventés par les technocrates. Il fut espéré naguère que c’étaient des moyens d’une nécessaire décentralisation. Il n’en est rien : ce sont des agents de destruction de la nation, synergiques avec les institutions continentales et mondiales. La décision que prend la Métropole du grand Paris n’est pas du ressort d’une collectivité locale, mais de la nation. Son abus de pouvoir est une usurpation, une mise en sommeil de l’échelon national, qui doit décider de toute politique générale. La métropole du Grand Paris spolie le citoyen français de ses droits, tout aussi bien que Bruxelles ou New York.
 

Pauline Mille