L’économie « verte » plus chimique qu’il n’y paraît : les vaches britanniques seront traitées pour réduire leurs émissions de méthane

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Entre la promotion du « steak » végétal et du muscle élevé in vitro, le lobby écologiste n’a pas fini d’inventer des moyens pour réduire la consommation de viande naturelle. Objectif : réduire les « émissions de méthane » (ainsi appelle-t-on les pets de vaches) qui sont autant de « gaz à effet de serre ». La dernière manipulation qu’ils ont inventée consiste à introduire des inhibiteurs de méthane dans la nourriture de ces bovidés. Le gouvernement britannique envisage très sérieusement de rendre l’opération obligatoire.

La mesure figure dans le Net Zero Growth Plan (Plan de croissance net zéro qui ressemble fort à une contradiction dans les termes) que le Royaume-Uni compte mettre en œuvre pour atteindre la « neutralité carbone » d’ici à 2050. Tout cela repose sur l’hypothèse que les émissions de CO2 d’origine humaine sont responsables du réchauffement global et de ses innombrables catastrophes planétaires dont nous n’avons pas encore vu la couleur.

Un Al Gore avertissait ainsi en 2008 que cinq ans plus tard, les glaces de l’Arctique pourraient bien disparaître totalement en été. Raté !

 

Shocking ! Les flatulences et les rots des vaches britanniques réchauffent l’atmosphère !

Et tout ça à cause de Marguerite et de ses congénères qui, dit-on, à coups de rots et de flatulences, produisent jusqu’à 14 % de la totalité des émissions gaz à effet de serre comptabilisés dans notre atmosphère. Quoi de plus naturel qu’une vache, pourtant…

Toutes les vaches d’outre-Manche ne seront pas traitées d’un coup. Les produits inhibiteurs de méthane efficaces devraient arriver sur le marché à partir de 2025, mais les responsables du plan Net Zero se penchent déjà sur les rôles respectifs de l’industrie de l’élevage bovin et du gouvernement en vue de « maximiser l’adoption rapide de ces produits dans les élevages bovins idoines, à travers une approche par étapes ».

Le « Gas X » pour bovidés (du nom du médicament prescrit pour combattre les ballonnements) sera en effet ajouté en doses croissantes, histoire de vérifier si les bêtes le supportent bien. Reste qu’il s’agira d’un médicament, d’un additif chimique, donné de force et sans interruption à des vaches supposées en bonne santé.

 

Traiter les émissions méthane en amont pour fabriquer des vaches vertes

C’est ça, « l’agriculture durable » proposée aux paysans britanniques qui vont en voir d’autres, car le plan « vert » vise également à la « récupération de terres », non seulement pour arriver à l’objectif des « émissions zéro » mais pour augmenter le nombre de sites protégés et d’habitat réservé à la faune et à la flore sauvages.

Revenons aux additifs : bien sûr, il faut les produire, eux aussi, par exemple dans les usines de la société de fabrication de produits chimiques DSM qui communique volontiers sur les volumes de méthane « lâchés dans l’atmosphère, rot par rot ; une seule vache laitière peut générer 3 tonnes d’équivalent CO2 par an ». Soit 3 allers-retours en voiture diesel de Madrid à Moscou, à supposer qu’une vache en éprouve l’envie.

Face à de tels chiffres, qui oserait refuser l’additif DSM, qui comporte certes des ingrédients naturels comme des algues et des huiles essentielles, mais aussi des antibiotiques ? Que cela profite ou non à la santé des vaches n’est pas le problème : on peut bien la sacrifier à « la Planète ».

 

Anne Dolhein