L’inflation est prévue pour durer et c’est à cause du changement climatique, dixit la Banque Centrale

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Encore lui, toujours lui. Non contents de ne pas pointer les vraies causes de la crise économique, de la récession et de l’inflation qui pèsent sur les Européens, nos chantres de la Banque Centrale en font retomber la faute sur les entreprises et… le changement climatique. Autrement dit sur tout le monde, hormis les instances internationales. La bonne blague. Pourront ainsi bientôt être accusés ceux qui n’auront pas su reconnaître ce qui tient à la fois de l’idole et du Père Fouettard, qui n’auront pas su concrétiser, dans leur vie, les mesures indispensables pour contrer ce prétendu changement climatique, qui n’auront pas dit oui au Nouvel Ordre Mondial écologiste et mondialiste.

Nous devons nous adapter à la crise – pas la régler.

 

La Banque Centrale européenne et son meilleur allié : le changement climatique

C’est au forum annuel organisé à Sintra par la Banque centrale européenne (BCE) que Christine Lagarde a affiché une détermination sans faille à poursuivre si ce n’est durcir l’action de la Banque centrale face à l’inflation. Ce 27 juin, elle a annoncé la deuxième hausse des taux d’intérêt en deux mois, la huitième depuis juillet 2022, et n’a surtout pas dit quand ces hausses prendraient fin, car l’objectif d’une inflation à 2 % est loin d’être atteint.

« Le problème, a-t-elle fait valoir, est que ce qui était initialement une inflation transitoire, induite par le choc énergétique, s’est maintenant infiltrée dans l’économie au sens large et pourrait persister. Il est peu probable que dans un proche avenir la banque centrale soit en mesure d’affirmer en toute confiance que les taux de pointe ont été atteints. »

La hausse des taux d’intérêt est le principal outil dont disposent les banquiers centraux pour faire baisser l’inflation – autre dogme que personne ne s’avise à contester. Mais le jeu est délicat et peut nuire à terme à l’économie…

Christine Lagarde a clairement accusé les bénéfices des entreprises qui ont été le principal facteur de hausse des prix l’année dernière : elles doivent aujourd’hui accéder aux demandes de hausses salariales pour freiner l’inflation, et non pas « tester » l’appétit des consommateurs en laissant des prix élevés alors que les coûts ont fortement baissé ces derniers mois. Et puis bien évidemment, tout ça est aussi la faute au climat, c’est ce qu’elle avait répété au Sommet pour un nouveau pacte climatique mondial en France, le 23 juin dernier. Dans la même veine que les déclarations du tout nouveau président de la Banque mondiale, Ajay Banga.

D’un côté comme de l’autre, on ne parle jamais des vraies causes : la solution doit venir de notre adaptation à la crise et non pas du règlement de la crise.

 

Un risque assumé : que « l’inflation s’enracine »

S’adressant à Euronews, quelques jours auparavant, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, avait, elle aussi, acté que l’Union européenne était confrontée à une longue phase d’inflation constante, et que « des mesures plus strictes pourraient devenir la norme compte tenu de la situation économique actuelle en Europe ».

Plus d’inflation ? Plus d’austérité ! Comme le faisait remarquer un journaliste de LifeSiteNews, le FMI est bien connu pour sa recommandation de « réformes néolibérales » sévères, qui minent souvent le bien-être social, les salaires et le niveau de vie général tout en promettant la stabilité…

Kristalina Georgieva effleure, l’air de rien, comme Christine Lagarde, le sujet des causes : « … alors que l’Europe a fait preuve d’une résilience remarquable à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la plus grande période de choc commercial depuis plusieurs décennies, l’activité économique s’est affaiblie et l’inflation “bien que progressivement en baisse” reste élevée. »

Ces déclarations n’ont pas manqué de faire réagir le Premier ministre italien Georgia Meloni qui a largement critiqué la politique monétaire menée par la BCE : « La recette simpliste de la hausse des taux entreprise par la BCE n’apparaît pas aux yeux de beaucoup comme la voie la plus correcte à suivre », a-t-elle affirmé lors d’une allocution au Parlement. Cette politique monétaire présente un « risque que l’augmentation constante des taux finisse par frapper davantage nos économies que l’inflation ». Et si cette perspective n’était pas pour favoriser les politiques mondialistes ?

« Dans nos pays, l’augmentation générale des prix n’est pas due à une économie à la croissance trop rapide, mais à des facteurs endogènes, au premier rang desquels la crise énergétique causée par le conflit en Ukraine. » Nous y sommes. Sans reconnaissance correcte de la cause, on ne peut bien soigner. L’Europe ne s’empêtre pas de diagnostic et donne dans le symptomatique, au mépris de ses « patients ». L’inflation restera une caractéristique permanente de la vie européenne tant que les sanctions contre l’énergie russe bon marché se poursuivront et c’est sans doute voulu.

 

Agenda vert : un « désarmement économique unilatéral »

Cet état de fait sert l’agenda vert de l’UE qui maintient qu’elle arrêtera complètement les importations de gaz russe d’ici 2027. Malgré des mesures telles que l’achat de pétrole russe via l’Inde ou de gaz russe via l’Azerbaïdjan, la stratégie repose sur une idée très « verte » : réduire la demande.

Comme le faisait très justement remarquer un journaliste de LifeSiteNews, le « zéro net », objectif rêvé de l’écologie décarbonée mondialiste, pourrait bientôt être plutôt celui de l’économie, et ce sera beaucoup plus facile d’y parvenir… Tandis que le gouvernement néerlandais a fermé ses gisements de gaz domestiques, l’Allemagne glisse lentement vers l’asphyxie de son industrie. Le Wall Street Journal le fait remarquer, le 23 juin : « La plus grande nation d’Europe et son principal moteur de croissance sont devenus le plus grand frein à son économie. »

Andrew Orlowski écrit dans le Daily Telegraph qu’une « élite du net zéro » fait avancer des plans parfaitement à l’aveugle, qui équivalent à un « désarmement économique unilatéral »… Les élites politiques occidentales se sont lancées dans l’électrification de la société, remplaçant les hydrocarbures dans le logement et les transports, mais sans la technologie pour mener à bien cet autre « grand remplacement ». L’idéologie à la sauce Davos reste de l’idéologie.

L’Europe n’a qu’à bien s’accrocher.

 

Clémentine Jallais