Le Chiffre : 24.000

Chiffre 24.000
 

Ce n’est pas le nombre de baisers que Johnny Hallyday envoyait à sa fiancée dans les années soixante, mais l’effet de serre que provoque, à masse égale, le gaz SF6 comparé au CO2 : il est 24.000 fois plus puissant, selon une étude menée conjointement par le MIT (l’institut technologique du Masasuchets), diverses autres universités (Fudan, Pékin, Bristol) et le centre d’observation météo du gouvernement chinois. Bien entendu, il y en a beaucoup moins dans l’atmosphère que de CO2, de même qu’il y a beaucoup moins de C02 que de vapeur d’eau, qui est de très loin le premier gaz à effet de serre. Cependant, le SF6 commencerait à peser dans le « bilan radiatif » de la planète, selon les auteurs de l’étude, puisqu’à les en croire les émissions de SF6 par la Chine auraient atteint 125 millions de tonnes d’équivalent carbone, soit environ 1 % des émissions totales de « carbone » du pays. Bien entendu, cela n’a de sens que dans le jargon climatiste, car il n’y a pas une molécule de carbone dans cette masse « d’équivalent carbone » : le SF6 est l’hexafluorure de soufre. Très utile en médecine, il sert aussi pour l’isolation des lignes électriques, étant à la fois incolore, inodore, sans saveur, inerte, non inflammable et non toxique. Et c’est à développer son réseau électrique que la Chine l’emploie, elle en a le droit car elle ne figure pas sur la liste des pays qui, comme en Europe, doivent en réduire l’usage : en 2011, elle émettait un gros tiers des émissions mondiales de SF6, elle en émet aujourd’hui 57 %. Question : le recours croissant à l’électrique préconisé par l’écologisme va-t-il entraîner mécaniquement le besoin d’isolation des lignes, donc l’émission de SF6 ? Deuxième question : a-t-on mesuré les effets sur l’économie et sur l’environnement des substituts au SF6 ?