Agressions de Cologne : le chef de police renvoyé. Et Angela Merkel ?

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La chancelière allemande Angela Merkel s’adresse à la presse le 9 janvier 2016 à Mayence.

 
La responsabilité d’Angela Merkel dans les agressions collectives qui ont marqué le passage au nouvel an à Cologne est immense. C’est elle qui a accepté, justifié, appelé de ses vœux l’arrivée de masses de « réfugiés » en Allemagne, provoquant le chaos dans les pays de transit tandis que les pays scandinaves s’ouvraient à leur tour à la vague des « migrants ». On peut parler d’une volonté politique forte, accompagnée d’un discours non moins maîtrisé et d’un verrouillage médiatique imposé avec toute la vigilance d’un Etat fort : pas question de dire du mal des demandeurs d’asile. L’omerta – l’espace de quelques jours, avant que la réalité ne fasse sauter les verrous – a parfaitement fonctionné à propos des agressions de Cologne. Mais à mesure que la vérité transparaît – le nombre des agresseurs, leur origine, le caractère concerté des attouchements sexuels, vols, et même plusieurs viols commis sur des femmes allemandes racistement choisies comme victimes, l’inexistence de la protection des forces de l’ordre – le maintien d’Angela Merkel au poste de chancelier de la République fédérale pose aujourd’hui un vrai problème. On a bien renvoyé le chef de la police de Cologne !
 
La démission d’Angela Merkel est une idée qui revient de plus en plus dans les réseaux sociaux et dans la presse conservatrice mondiale. Elle sanctionnerait un comportement délibérément néfaste pour le peuple allemand qu’en tant que chef d’Etat, elle est censée protéger. Incurie, sens dévoyé de la culpabilité allemande par rapport aux horreurs du nazisme, christianisme benêt, il lui aura d’ailleurs tout été reproché.
 

Agressions de Cologne : la responsabilité d’Angela Merkel

 
Mais c’est passer sous silence le fait que les grandes tendances politiques mondiales prônent précisément ce brassage des populations et – de manière plus profonde et délibérée – favorisent tout ce qui s’oppose au christianisme. Quitte à lui faire porter le chapeau ! Ne pas croire qu’Angela Merkel soit une sorte de loup solitaire de la charité. Les recommandations visant à augmenter l’immigration dans la vieille Europe se succèdent et se ressemblent, qu’elles émanent du monde des affaires, des organisations internationales ou des observatoires économiques : la dénatalité sert de prétexte pour justifier cet apport de sang neuf et de nouveaux bras dont l’expérience prouve pourtant, s’agissant de migrants peu formés, ne maîtrisant ni les langues de leurs pays d’accueil et ne partageant pas leur culture, qu’ils servent surtout à fragiliser leur cohésion.
 
Cohésion bien entamée, d’ailleurs, par la marche forcée vers le laïcisme. Le cardinal Biffi le disait clairement : « Je pense que l’Europe ou bien redeviendra chrétienne ou deviendra musulmane. »
 
Angela Merkel est-elle complice de cela ? Elle l’a amplement prouvé. Mais il faut bien comprendre qu’elle n’est pas seule.
 

En Allemagne et ailleurs, les appels à la démission de Merkel

 
On en sait chaque jour un peu plus sur les agressions simultanées (et donc probablement concertées) qui ont eu lieu à Cologne et dans bien d’autres villes germaniques ou scandinaves, contre des femmes qui par leur habillement ou leur mœurs, à l’aune islamique, sont considérées comme « esclaves » – puisqu’en islam, la femme libre ne sort jamais sans être voilée.
 
Ross Douthat, éditorialiste catholique du New York Times, revient sur ces événements en soulignant que leur occultation première était clairement destinée à éviter la mise en cause de la politique de Merkel. Il observe que la police allemande s’emploie davantage à traquer les propos anti-immigrés sur Internet qu’à faire la police parmi les migrants. Les prédictions sur l’avènement d’une « Eurabia », jusqu’ici cantonnées aux sites (très) conservateurs et semblant donner dans l’exagération idéologique : « Elles étaient assez difficiles à croire. Jusqu’à une date récente, le défi de l’assimilation auquel l’Europe était confrontée semblait désagréable mais non insurmontable, et la probabilité d’une balkanisation de style yougoslave restait modeste. »
 
L’année 2015 aura tout changé. « Avec le niveau de migration actuel, nous sommes en terre inconnue. Le problème ne réside pas seulement dans le fait que les migrants arrivent par centaines plutôt que par dizaines de milliers. C’est qu’ils sont, dans leur immense majorité, des hommes de moins de trente ans, voire adolescents. En Suède, par exemple, qui a ouvert ses portes tout comme l’Allemagne, 71 % des demandeurs d’asile en 2015 étaient des hommes. Parmi les “mineurs non accompagnés”, c’est-à-dire le plus souvent de grands adolescents (…) les proportions étaient encore plus asymétriques : 11,3 garçons pour chaque fille. »
 

Angela Merkel s’est rangée à une politique internationale de longue date

 
Les conséquences risquent d’être effarantes. De manière générale, les sociétés comportant un nombre disproportionné de jeunes hommes célibataires sont les plus instables. Dans le cas des migrants qui dans leur immense majorité sont musulmans, s’y ajoute une conception de la femme très différente de celle des sociétés européennes modernes – mais également aux antipodes du christianisme. La Norvège le sait qui prévient les migrants à leur arrivée : « Forcer quelqu’un à avoir une relation sexuelle n’est pas permis. » Une réalité que les nouveaux venus peuvent apprendre et assimiler sur le temps…
 
« Mais ajoutez un million, voire des millions de personnes, pour la plupart des hommes jeunes, sur une période très courte, et vous serez face à une situation tout autre », écrit Douthat.
 
« Dans le cas de l’Allemagne le chiffre important n’est pas celui de la population totale : quelque 82 millions actuellement. Il s’agit de la population de moins de vingt ans, inférieure à 10 millions en 2013 (et déjà composée de nombreux migrants). Dans cette cohorte et dans chaque cohorte qui suivra, l’afflux actuel pourrait avoir un effet transformateur », note-t-il.
 
Faut-il se réjouir du regroupement familial qui pourrait permettre à nombre de ces hommes de faire venir femmes et enfants ? Douthat remarque l’effet stabilisateur du point de vue social qu’aurait leur arrivée : « Mais cela pourrait également doubler ou tripler l’impact démographique de cette migration, poussant l’Allemagne vers un avenir possible où la moitié des moins de 40 ans seraient originaires du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord. »
 

Le chef de police renvoyé pour avoir respecté le politiquement correct

 
« Si vous pensez qu’une société vieillissante, sécularisée, et majoritairement homogène jusqu’à présent va probablement absorber une migration de cette taille et affichant une telle différence culturelle, alors vous avez un avenir tout tracé en tant que porte-parole de l’actuel gouvernement allemand. Mais vous êtes aussi un sot », écrit Douthat. Il prévoit la « polarisation » croissante et des autochtones, et des nouveaux arrivants.
 
C’est une nouvelle dialectique qui finit de s’installer : après la lutte des classes censée amener la société communiste, on est passé à la dialectique des races où l’antiracisme vise la « synthèse » des sociétés sans identité culturelle ou ethnique, à la lutte des sexes en vue de l’être humain libéré de ses déterminismes, et encore à la lutte des religions qui permettra la synthèse du syncrétisme panthéiste. Les confrontations qu’alimente – sciemment ! – la politique d’immigration actuelle en Europe s’inscrit dans cette même logique. Sans doute les conséquences ne sont-elles pas maîtrisées mais du moins la dynamique est-elle rationnelle dans un cadre idéologique précis.
 

Anne Dolhein