Autriche : le nouveau Président Van der Bellen hait son pays

Autriche président Van der Bellen hait pays
Alexander Van der Bellen.

 
Alexander Van der Bellen, qui a battu Norbert Hofer du Parti de la Liberté de 30.000 voix au plus sur cinq millions de votes, a un parcours d’opposant au concept d’Etat-nation. En 2007, alors qu’il dirigeait les Verts autrichiens, son parti publia la photo d’un chien portant le drapeau autrichien dans sa gueule, avec la mention : « Fourrez-vous votre drapeau dans la gueule », suivie d’une déclaration disant que « Quiconque aime l’Autriche est de la m… »

 

Le parti Vert autrichien hait son pays

 
La « blague » était une mise en scène à propos d’une campagne demandant aux propriétaires de chiens de mettre les excréments de leur animal dans un sac plastique et à la poubelle. Les Verts autrichiens avaient remplacé le sac par le drapeau autrichien.
 
Loin d’être une simple plaisanterie, cette attitude anti-frontières et anti-nation est un élément essentiel de l’idéologie du parti Vert autrichien, à présent en charge du pays.
 

Van der Bellen, nouveau président autrichien, est favorable au fédéralisme européen

 
Un autre incident, plus récent, a été rapporté il y a peu lorsqu’un militant Vert de premier plan a déclaré lors une discussion sur les contrôles aux frontières pour faire face à la crise migratoire : « L’Autriche est un immonde tas de merde ! ». « Ce sont des faits et non une opinion subjective » a posté Georg H. sur sa page Facebook.
 
Peut-être ne doit-on pas s’étonner que Van der Bellen, fils d’aristocrates russes, ait peu d’affinités avec son pays de naissance, mais son parcours politique a pris progressivement un tour extrémiste. Il est à présent opposé aux nations en général, affirmant que les Etats membres devraient se fondre dans le fédéralisme de l’UE. Des Etats-Unis d’Europe, en quelque sorte.
 

Le nouveau président refuse de nommer Chancelier le dirigeant du principal parti d’Autriche

 
Comme ses homologues allemands, il voit dans les réfugiés une opportunité économique d’intégrer des jeunes travailleurs et intelligents, et ce alors que les faits ont montré que beaucoup d’entre eux sont illettrés.
 
Bien que les gens fassent remarquer que le rôle du président est surtout cérémonial, il détient néanmoins le pouvoir de nommer le Chancelier, qui dirige le gouvernement fédéral. Et sur cette question, il a clairement dit qu’il n’était pas disposé à y nommer le dirigeant du premier parti d’Autriche, qu’il considère comme anti-européen.
 
A terme, une crise constitutionnelle dans le pays ne saurait être écartée.
 

Patrick Neuville