Baisse des banques allemandes et italiennes : vers l’effondrement ?

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Banca Monte dei Paschi di Siena.

 
La Deutsche Bank a perdu la moitié de sa valeur boursière depuis le début de l’année, et la baisse générale des banques allemandes et italiennes inquiète les milieux financiers. Ils se demandent si l’effondrement n’est pas pour demain. Ils l’imputent au Brexit. Un prétexte pour demander plus d’impôt et plus d’Union européenne.
 
C’est l’éditorialiste spécialisé de la BBC, Simon Jack, qui tire la sonnette d’alarme en notant que la plus prestigieuses des banques allemandes a atteint un nouveau record de baisse : « Est-ce que la Deutsche Bank est la plus dangereuse de toutes les banques du monde ? A en croire le Fonds monétaire international, oui ! » D’après le FMI en effet, de toutes les banques géantes dont la chute pourrait provoquer l’effondrement du système financier international, elle serait la plus risquée. Et la FED, la banque centrale américaine, confirme : la filiale américaine de la Deutsche Bank est la seule des 33 banques qu’elle a soumises au test de solidité à ne pas l’avoir réussi.
 

La baisse des banques allemandes et italiennes rappelle 2008

 
Un autre analyste financier, Chris Vermeulen de TheStreet.com annonce la prochaine crise et l’effondrement des bourses « à zéro » : pour lui, les ressemblances entre Lehmann Brother (dont l’effondrement a provoqué la crise de 2008) et Deutsche Bank est « effrayante ». Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que d’autres grandes banques, tant allemandes qu’italiennes, ne sont pas dans un meilleur état. Celle qu’on nommait traditionnellement les To big to fail, trop grosses pour que le système les laisse faire faillite, sont devenues si fragiles que ledit système pourrait être incapable de les empêcher de faire faillite et se trouver entraîné par elles. C’est le cas de plusieurs banques italiennes importantes. Myles Uland, du Business Insider note que les actions d’Unicredit, la seule banque italienne de taille suffisante pour causer un risque systémique, et de Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), la légendaire « plus vieille banque du monde », ont subi une baisse de 60 % en quelques mois.
 

L’effondrement, c’est la faute au Brexit !

 
Selon lui, l’Etat italien aurait prévu d’injecter 3 milliards d’euros pour sauver BMPS, et de créer un fonds de secours de cinq milliards pour soutenir les banques italiennes les plus faibles. Ce n’est que le début d’une nouvelle vague de renflouements comme on en voit sans arrêt depuis huit ans, et qui ne fonctionnent en vérité que grâce à ce qu’on nomme d’un nom pompeux et anglais, quantitative easing, c’est-à-dire la planche à billets. Pour Lorenzo Smaghi, ancien du collège des gouverneurs de la Banque centrale européenne, « l’ensemble du marché bancaire est sous pression ». Et cela pourrait être l’effondrement, « la crise systémique », sauf si les gouvernement utilisent l’argent du contribuable pour garantir les renflouements. Dans le cadre d’une « solution européenne ». Ce que recommande aussi Mark Gilbert, de Bloomberg News, qui rejette sur le Brexit la responsabilité de la chute des banques (« Le Brexit est un « moment » Lehmann Brother pour les banques européennes ») et préconise en conséquence de changer « l’architecture bancaire » de l’Europe. En somme, on utilise la crise des banques italiennes et allemandes et la peur d’un krach pour spolier le contribuable et renforcer l’Union européenne – avec en arrière plan le projet mondialiste.
 

Pauline Mille