Nouveau scandale en Norvège : un quart des enfants placés en famille d’accueil par le Barnevernet ne sont pas suivis !

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Le système d’assistance sociale de la Norvège fait l’objet d’un nouveau scandale après les révélations du journal norvégien Verdens Gang sur l’absence de suivi des enfants placés en famille d’accueil par l’office de « protection » des droits des enfants (Barnevernet). Alors qu’il est déjà reproché au Barnevernet de retirer trop souvent sans raison valable des enfants à leurs parents biologiques et que la pression internationale s’intensifie pour que la Norvège mette fin à sa dérive totalitaire dans ce domaine, les journalistes d’investigation de Verdens Gang ont révélé qu’un quart des enfants placés de force en famille d’accueil ne bénéficiaient pas ensuite du suivi prévu par la loi norvégienne. Environ 2.100 enfants sont donc concernés.
 

Quand le Barnevernet confie à des pédophiles les enfants confisqués à leurs parents

 
Ce sont les municipalités qui, en Norvège, sont tenues d’exercer un contrôle sur les familles d’accueil avec au minimum quatre visites par an. L’enquête du journal norvégien a montré qu’au moins 242 municipalités ne s’acquittaient pas de leurs obligations en la matière. Dans 71 d’entre elles, ce sont plus de la moitié des enfants placés en famille d’accueil qui ne sont pas suivis. L’été dernier, un homme du comté de Møre og Romsdal qui faisait office de famille d’accueil a été condamné en appel à six ans et six mois de réclusion pour viols et agressions sexuelles aggravées sur une mineure qui lui avait été confiée par le Barnevernet. L’enfant avait dû subir les sévices de ce pédophile pendant 3 ans, de l’âge de 12 ans à l’âge de 15 ans.
 
Ce n’est qu’après cette sentence que les autorités du comté de Møre og Romsdal ont lancé un contrôle pour s’apercevoir bien tardivement que le bureau du Barnevernet à Ålesund, responsable du placement en famille d’accueil de la victime, avait commis plusieurs fautes graves. Entre autres fautes, le violeur pédophile n’avait jamais été approuvé comme famille d’accueil, il n’a ensuite fait l’objet d’aucune supervision et les visites obligatoires par les fonctionnaires n’ont jamais eu lieu. En outre, l’enfant n’avait même pas été autorisé à participer à la procédure de placement en famille d’accueil le concernant.
 

Le Barnevernet n’en est pas à son premier scandale

 
L’enquête du journal Vergens Gang montre que de telles fautes graves sont courantes dans toute la Norvège. Les révélations du journal ont contraint le défenseur des droits des enfants Anne Lindboe et le ministre de l’enfance et de l’égalité Linda Hofstad Helleland à réagir en reprochant aux municipalités et aux agences locales du Barnevernet de ne pas faire bien leur travail. Les intéressés se défendent en avançant le manque de moyens, ce qui n’est pas surprenant vu le nombre très élevé d’enfants retirés à leur famille en Norvège.
 
Ce scandale est le deuxième en quelques mois concernant le Barnevernet. En janvier, le même journal Vergens Gang avait révélé un phénomène inquiétant : de nombreux fonctionnaires du Barnevernet qui décident de retirer des enfants à leurs parents exercent en parallèle une activité privée de prestations d’assistance sociale, ce qui leur permet de gagner de l’argent grâce aux décisions prises en tant que responsables du Barnevernet.
 

Seule la pression internationale pourra contraindre la Norvège à revoir son système de protections des enfants devenu digne d’un régime totalitaire

 
Si nombre de dirigeants politiques reconnaissent que le système de protection des enfants pose un vrai problème en Norvège, seule la pression internationale semble aujourd’hui en mesure de faire bouger les choses. Au cours des deux dernières années, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg a reconnu la recevabilité de huit requêtes contre la Norvège au sujet des agissements du Barnevernet. Ces huit affaires sont en attente d’être jugées. Plusieurs députés et ONG des pays de l’ex-Europe de l’Est, qui ont une émigration nombreuse en Norvège, mènent également campagne contre le système norvégien, tel le député tchèque au Parlement européen Tomáš Zdechovský, impliqué dans la défense de la mère de famille Eva Michalakova, ou l’association polonaise de juristes et avocats pro-vie et pro-famille Ordo Iuris.
 

Des familles norvégiennes demandent l’asile en Pologne pour fuir le Barnevernet.

 
Ordo Iuris soutenait jusqu’ici des familles polonaises résidant en Norvège contre les abus du Barnevernet et assiste aujourd’hui des parents norvégiens qui ont demandé l’asile en Pologne. Parmi ceux-ci, la Norvégienne Silje Garmo, que Réinformation TV a rencontrée en janvier, a trouvé il y a bientôt un an refuge en Pologne avec son bébé que voulait lui retirer le Barnevernet. Elle attend toujours la décision du ministre des Affaires étrangères polonais Jacek Czaputowicz qui devrait normalement tomber dans les jours qui viennent. Pour l’Office des étrangers, qui a instruit sont dossier, la demande d’asile de Mme Garmo est pleinement justifiée car son retour en Norvège lui ferait courir un risque grave de voir ses droits fondamentaux non respectés, notamment en ce qui concerne son droit à une vie de famille. Si la Pologne accorde l’asile à Silje Garmo et son enfant, d’autres familles suivront probablement. Cela pourrait mettre la Norvège dans une situation très gênante, car les Norvégiens avaient jusqu’ici plutôt l’habitude de défendre les droits de l’homme chez les autres.
 

Olivier Bault