FILM CATASTROPHE Black Storm (Tempête noire)
Cinéma 

black storm

 

Black Storm est avant tout et seulement un film-catastrophe. Des tornades frappent régulièrement les grandes plaines américaines. Ici, il s’agit d’une accumulation particulièrement exceptionnelle de tornades, dont une absolument gigantesque, réservée à la fin de narration, comme il se doit. Le spectacle est assuré. C’est bien le moins. Les tornades jouent très bien. Par contre les personnages humains-prétextes agacent prodigieusement ou par leur idiotie, ou par leurs caractères des plus convenus, caricaturaux. Les lycéens en fin d’étude ou les binômes père-fils s’avèrent totalement insupportables. Un père américain n’abandonne jamais son fils grand adolescent. Ce dernier a réussi à se placer avec grand art dans une situation critique, improbable, évidemment. Un père chinois, indien, péruvien, ghanéen ou slovaque agirait pareillement, avec moins de grandiloquence involontairement comique. Les seuls personnages qui suscitent un vague intérêt sont les documentaristes des tornades, qui vivent, avec beaucoup d’aléas, du fruit de leur dangereux travail, vendu à des chaînes de prévisions météorologiques. Il y a là un vrai métier, qui n’existe pas ailleurs, étrange, avec son matériel spécifique. Il aurait fallu à l’évidence centrer l’intrigue sur eux, non se disperser pour constituer une fresque de « vrais gens » qui sonne faux. Black Storm remplit toutefois l’attente minimale du spectaculaire.