Le Brexit, une « libération » pour les peuples d’Europe selon Michael Gove

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Secrétaire à la Justice, Michael Gove prononce son discours
au « vote Leave ».

 
Michael Gove fait partie des membres du gouvernement britannique qui sont résolument favorables au Brexit. Secrétaire à la Justice, ce membre influent du cabinet de David Cameron a déclaré mardi que le vote pour le « départ » – Vote Leave est le nom de la campagne pour le Brexit – pourrait représenter une « libération » pour les peuples de l’Europe entière en leur donnant le « courage » d’exiger des changements.
 
La décision de « partir » lors du référendum de juin serait un exemple, a-t-il ajouté, montrant qu’« une Europe différente est possible ».
 
« En votant pour le départ nous allons libérer et renforcer les voix qui à travers l’Union européenne appellent de leurs vœux un avenir différent : celles qui réclament la restitution des pouvoirs accaparés par Bruxelles et qui attendent désespérément une alternative de progrès », a-t-il dit.
 

Les peuples d’Europe pourraient s’inspirer du Brexit

 
Pour le Royaume-Uni, le « vote Leave » sera « un moment galvanisant, libérateur et puissant de renouveau patriotique ». Et « pour l’Europe, le vote britannique pour le départ permettra d’initier quelque chose qui s’annonce potentiellement encore plus enthousiasmant : la libération démocratique d’un continent tout entier ».
 
Michael Gove constate que de nombreux Européens sont « profondément insatisfaits » de l’UE, comme l’a montré par exemple le rejet par les lecteurs des Pays-Bas d’un traité de l’Union européenne avec l’Ukraine, dans la continuité de son référendum de rejet de la Constitution de l’Europe il y a une dizaine d’années.
 

Michael Gove, ministre britannique de la Justice, appelle à la libération de l’UE

 
Le parti conservateur s’oppose assez massivement au choix du Premier ministre Cameron de soutenir le maintien dans l’UE : pas moins d’une centaine d’élus et de membres du cabinet se font entendre de manière de plus en plus vigoureuse en ce sens alors que le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, vient de prendre position pour l’Union.
 
Michael Gove a notamment dénoncé le rapport qui vient d’être publié par la chancellerie britannique, aux termes duquel le Royaume-Uni perdrait jusqu’à 6 % de son PIB en cas de Brexit. La campagne pour le maintien « traite les gens comme des enfants, indignes de confiance et faciles à effrayer par des histoires de fantômes » a-t-il dit. Reconnaissant que le vote pour le départ pourrait bien « mettre en rage et désorienter les élites de l’UE », il a déclaré ne pas penser que celles-ci puissent « punir » le Royaume-Uni en imposant des barrières commerciales élevées.
 
« Il est de leur propre intérêt de maintenir les accords existants de libre-échange avec le Royaume-Uni dont jouissent les pays d’Europe », a-t-il conclu.
 

Anne Dolhein