A Calais, le lobby pro immigration accuse la police d’enfreindre le droit : et les migrants, que font-ils ?

Calais Lobby Immigration Accuse Police Droit Migrant
Le Défenseur des droits Jacques Toubon a critiqué vendredi le refus du gouvernement d’ouvrir de nouveaux centres d’accueils pour migrants, notamment à Calais.

 
L’association Human Right Watch, en pointe du lobby pro immigration, prétend que la police française utilise régulièrement le gaz lacrymogène contre les migrants à Calais et l’accuse ainsi d’enfreindre le droit des gens. Cette campagne vise à masquer les débordements croissants des migrants.
 
Ce n’est pas nouveau. En 2015 déjà, le lobby de l’immigration, où entrent en synergie hauts fonctionnaires, ONG et magistrats, avait agi à Calais. En novembre le Conseil d’État exigeait un aménagement du camp qui abritait alors six mille migrants, puis en décembre, c’était au tour d’Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (on ne dit plus prisons) d’attaquer la police pour « non-respect des droits fondamentaux de la personne » dans la jungle de Calais, en se fondant sur un rapport de la Cimade. Selon elle, le ministre de l’intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, et sa police, privaient les étrangers « de l’accès à leurs droits » et portaient « atteinte à leur dignité ».
 

Le défenseur des droits porte-parole du lobby pro-immigration

 
Depuis, la jungle a été démantelée mais le problème que posent les migrants n’est pas réglé pour autant, et la propagande a repris vers la mi-juin de cette année par la voix de Jacques Toubon, le défenseur des droits. Ses agents s’étant déplacés à Calais pour interroger quelques migrants et les associations pro-immigration, il a repris la même rhétorique et les mêmes mots, dénonçant les « atteintes aux droits fondamentaux » des migrants. Il demandait notamment la « mise en place d’un lieu » où les migrants puissent dormir.
 
Comme par hasard, l’actuelle campagne de Human Right Watch porte exactement sur ce dernier point. Selon l’auteur du rapport Michael Garcia Bochenek, sur 61 migrants interrogés par ses soins, 55 ont été aspergés de gaz lacrymogène (qui brûlent les yeux et gênent la respiration pendant trois quart d’heures) par la police ces deux dernières semaines pendant leur sommeil. Et les quelques migrants interrogés par RFI confirment. Un Afghan affirme que la police les harcèle jour et nuit, concluant « Nous ne pouvons pas dormir ». Un Éthiopien accuse la police de lui avoir volé sa couverture. Pour la responsable française de Human Right Watch, ce sont des « pratiques qui s’inscrivent dans la routine ».
 

Le complexe Migrants-ONG accuse la police

 
Les autres éléments de langage sont repris avec autant de soin. Le défenseur des droits ayant ajouté que les migrants sont « traqués jour et nuit dans plusieurs sous-bois » (de quelle langue est-ce traduit ? En tout cas Toubon ne relit pas ce qu’il publie.), les migrants interrogés par la presse confirment. Untel : « Tous les jours ça se passe comme ça, commente l’un d’entre eux. L’autre jour, un copain s’est fait frapper. Il a eu des dents cassées. Moi, on m’a tapé sur la tête. » Tel autre : « On a peur de la police et des gens racistes. Ils nous attrapent et nous frappent devant tout le monde. Parfois nous allons dans le centre-ville acheter un peu de nourriture au supermarché. Du pain par exemple. Quand les policiers nous attrapent, ils prennent le pain et le jettent à la poubelle. » Et encore : « Si je vais à cet endroit on me dégage, si je vais dans un autre, on me dégage à nouveau. Ou suis-je censé aller ? »
 

Quand trop de droit tue le droit, et le bon sens

 
Selon Jacques Toubon enfin, les associations sont « entravées et menacées », lorsqu’elles tentent de mettre en œuvre des dispositifs qui devraient l’être par les pouvoirs publics (douches, distribution de repas et d’eau), de sorte que, pour les repas « une seule distribution associative est tolérée le soir », ce qui ne « permet pas de nourrir tous ceux qui le souhaiteraient ». Gaël Monzi, coordinateur d’Utopia 56, une petite molécule active du lobby pro-immigration, confirme ces « entraves à la distribution alimentaire ». Il les explique : « On empêche de nourrir les gens pour qu’ils partent de Calais ». Et de donner un exemple de la répression policière : « On a eu une verbalisation pour non-présentation de carte grise qu’on va devoir présenter au commissariat. C’est de l’intimidation pure et dure. » Il dit cela sans rire, comme d’autres en d’autres temps criaient sérieusement CRS, SS. La même inconscience dans le ridicule semble frapper les journalistes qui rapportent ses paroles et les migrants qui se confient.
 

Les migrants savent par cœur la rhétorique du lobby pro-immigration

 
Un Éthiopien s’écrie, à en croire RFI : « Qu’est-ce que vous me voulez ? Je ne sais pas. Que me veut la police ? Je ne sais pas. Je pensais que ce pays c’était l’Europe. Je pensais que ce pays c’était la démocratie. » Un Afghan ajoute : « La police nous attrape à la frontière. Là aussi ils nous frappent et nous gazent. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il ne va pas avec nous ? Nous ne sommes pas des humains c’est ça ? Nous sommes des animaux ? »
 
Ces garçons manient habilement la phraséologie du lobby pro-immigration, à la fois doloriste, revendicatrice et moralisatrice. Ils complètent les tirades larmoyantes de Jacques Toubon, que je n’ai pas citées faute de place, sur « les femmes et les enfants ». Mais une fois passé l’effet de manche leur surprise a quelque chose d’étonnant. Ce que la police « leur veut », c’est qu’ils violent le droit de toutes les manières : ce sont des migrants clandestins qui tentent d’envahir un pays après en avoir envahi un autre. Ils devraient remercier d’avoir un coin pour se reposer, de l’argent pour acheter à manger : en d’autres temps, en d’autres lieux, ils auraient été tués ou réduits en esclavage. Et, dans un État de droit bien réglé, ils seraient immédiatement reconduits à la frontière.
 

Les migrants font de Calais une vaste zone de non droit

 
Mais il n’y a pas que ça. Dans la jungle de Calais, qu’ils ont incendiée en la quittant, des migrants se livraient à toutes sortes de violences et de trafics, y compris sexuels, y compris sur mineurs. D’autres, poussant vers les habitations des autochtones, se sont livrés en masse à des agressions, invasions de domicile, vols, dégradations. D’autres encore, ceux-là même qui se plaignent, ou leurs semblables, construisent des barrages sur l’autoroute, tuant au moins un automobiliste, d’autres encore agressent les policiers, et les camionneurs qui partent vers l’Angleterre : avant-hier encore l’un de ceux-ci a été envoyé à l’hôpital et son camion volé par une horde hurlante et violente.
 
En d’autres termes, non seulement les migrants sont des irréguliers qui n’ont rien à faire là, mais ils s’y comportent en ennemis. Il serait normal que la police les traite en ennemis, et il faut la perversité morale, l’inversion intellectuelle et spirituelle de magistrats, hauts fonctionnaires, ONG conjugués dans le lobby pro-immigration pour feindre de ne pas le comprendre. En soutenant l’invasion sous couleur de défendre le droit des migrants, ces gens-là se croient généreux et justes, ils ne sont que suicidaires.
 

Pauline Mille