La Californie atteint des records de pauvreté : le socialisme en marche

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De tous les Etats qui forment les Etats-Unis, la Californie est celui qui connaît la plus forte proportion de pauvres, un record qui flirte avec les 20 % et qui dépasse celui affiché par des Etats moins favorisés par la nature comme le Mississippi, le Nouveau-Mexique ou la Virginie occidentale. Tels sont les chiffres officiels du Bureau du recensement qui publie ses mesures de la pauvreté en tenant compte du prix du logement, de la nourriture, des service publics d’énergie et d’équipement, ainsi que des vêtements, et qui considère même les subventions en nature du gouvernement comme une forme de revenu. Le plus remarquable, c’est que la Californie était jadis en tête du classement des Etats selon la prospérité de la plus grande part des habitants. Pour Michael Walsh, de PJ Media, c’est la faute au socialisme, comme il l’écrit dans une tribune qui fait du bruit aux Etats-Unis.
 
Ce n’est pas que toute la Californie est pauvre, loin s’en faut. L’emploi est à la hausse, certaines industries tirent la richesse vers le haut et même, le PIB par tête a progressé à peu près deux fois plus vite que la moyenne américaine de 2012 à 2016, soit 12,5 % contre 6,27 %.
 

Records de pauvreté en Californie alors que le PIB par tête croît

 
Ce n’est pas non plus que le gouvernement de l’Etat ne se préoccupe pas de la pauvreté : au contraire, des sommes colossales ont été dégagées, que ce soit à Sacramento ou ailleurs, pour améliorer la situation des plus pauvres. Les plans d’aide s’ajoutent et se cumulent au niveau des municipalités et de l’Etat : dans certains endroits il est possible de recevoir des subventions lorsqu’on a des revenus deux fois plus importants que celui du seuil de pauvreté (un peu plus de 24.500 dollars pour un foyer de quatre personnes en 2016). Si bien que de 1992 à 2015, la Californie a dépensé près de 958 milliards de dollars en allocations et subventions directes. Aujourd’hui, la Californie compte 12 % de la population mais accueille un bénéficiaire d’allocations sociales sur trois.
 
Pour Walsh, c’est une affaire parfaitement contrôlée : l’augmentation des allocations agit comme un aspirateur sur les populations qui pensent pouvoir en profiter et ont toutes les chances de voter démocrate, une fois qu’elles auront le droit de participer aux élections. En Californie, pas moins de 55 % des immigrés reçoivent des allocations sous condition de ressources, contre 30 % des Californiens de souche.
 
Alors pourquoi cette pauvreté endémique ? En premier lieu, la Californie entretient une armée de bureaucrates et de fonctionnaires : 883.000 équivalents temps pleins de 2014, sachant qu’une forte proportion entre eux travaillent dans les services sociaux.
 

La Californie démocrate applique le socialisme à la lettre

 
Deuxièmement, la Californie est en proie à une crise du logement qui amène quatre foyers sur 10 à dépenser plus de 30 % de leurs revenus pour se loger (les chiffres sont de 2015). C’est la pénurie qui fait augmenter les prix, bien au-delà des augmentations de revenus – et selon Walsh, c’est une pénurie politiquement organisée à travers la politique des aides sociales et des contraintes environnementales.
 
« Ces politiques font exactement ce pour quoi elles ont été conçues par les progressistes. La hausse des prix du logement fait tomber davantage d’argent dans la poche des habitants de Los Angeles et de San Francisco à l’heure de vendre, les prix élevés de l’énergie ont un effet disproportionné sur les pauvres, les prestations sociales généreuses sont synonymes d’une réserve inépuisable de nouveaux Démocrates et de sécurité de l’emploi pour les syndicats de fonctionnaires qui sont les vrais gouvernants de l’Etat », observe le journaliste.
 
Il y voit un « racket parfait » auquel la Californie ne pourra se soustraire qu’à condition de « rejeter vigoureusement ce qui est devenu en pratique un système de parti unique qui enrichit les plus riches, paupérise les classes moyennes et maintient ceux qui sont en bas de l’échelle dans une pénurie permanente ».
 
Ainsi se caractérise le socialisme, en effet…
 

Anne Dolhein