Carambar va redevenir français

Carambar redevenir français
 
Le Carambar va-t-il redevenir français ? La société d’investissement hexagonale Eurazeo a en tout cas annoncé être en train de négocier le rachat de plus d’une dizaine de marques de confiserie, dont la célèbre confiserie créée en 1954 à Marcq-en-Barœul, au géant américain Mondelez qui cherche à se débarrasser de ce secteur.
 
Eurazeo, qui fut longtemps le premier actionnaire de Danone, et qui semble le mieux placé pour réaliser cette opération devant d’autres groupes intéressés, précise dans un communiqué que, si les négociations venaient à aboutir à une transaction, un « nouveau groupe » serait alors créé afin de regrouper les marques concernées, groupe qui aurait « cinq sites de production en France », sis à Blois, Marcq-en-Barœul, Saint-Genest, Strasbourg, et Vichy.
 

Carambar et quelques autres bonbons célèbres

 
La négociation actuelle porte sur des noms très connus de la confiserie européenne : outre Carambar, les marques Poulain, Krema, La Pie Qui Chante et Terry’s ainsi que les licences des Pastilles Vichy, des chewing-gums Malabar et des Rochers Suchard sont concernés.
 
Après l’obtention de l’autorisation des autorités de la concurrence en France, la réalisation de l’opération interviendrait au plus tard au printemps 2017.
 
Le montant possible de la transaction n’a pas, pour l’heure, été précisé, mais selon le quotidien économique Les Echos, cette opération atteindrait un montant de quelque 250 millions d’euros.
 
De quoi s’offrir, effectivement, quelques bonbons…
 

Redevenir français ?

 
Mais l’opération peut s’avérer payante. Malgré la crise, en France, le marché du bonbon est resté vivace, avec quelque 221.800 tonnes de confiserie écoulées en 2014, les Français en consommant en moyenne 3,3 kilos par an. Pour Carambar, c’est environ un milliard de ces caramels chocolatés longilignes que nos compatriotes consomment annuellement.
 
A l’heure où notre pays paraît collectionner les défaillances d’entreprises, Eurazeo compte manifestement sur le côté gourmand des Français – et des Françaises, bien sûr – pour se donner un petit coup d’énergie supplémentaire. En attendant, peut-être illusoirement, que l’Etat sorte de sa torpeur ?
 

François le Luc