Selon John Cassera, ancien agent spécial du Trésor américain, les réseaux chinois blanchiraient jusqu’à 2.000 milliards de dollars par an, soit près de la moitié du blanchiment mondial. Il en infère que le régime communiste chinois a un caractère maffieux : « Ces crimes montrent la véritable nature du PCC. » Assez nouveaux sur le marché, ils y sont entrés en 2015, ces réseaux sont encouragés par le PCC. Pour David M. Luna, directeur de la coalition internationale contre l’économie illicite, le PCC tolère cette activité parce que « c’est extrêmement lucratif, cela lui permet d’alimenter l’économie illégale dans le monde entier, une ressource clé de l’expansion commerciale de la Chine dans de nombreux régions du monde. (…) La Chine tire directement et indirectement profit des opérations de blanchiment et cela a un impact sur son économie et son secteur financier, que ces soit via le commerce international ou le système bancaire clandestin ». Les Chinois découragent toute concurrence grâce à leurs commissions bon marché. Alors que le taux moyen de rétribution du blanchiment atteignait par exemple 15 % en Amérique latine, les réseaux chinois ont offert l’échange au pair, pendant plusieurs années, pour gagner des parts de marché – et même par la suite se sont contenté de marges faibles (6 %), ce qui a grossi les profits des cartels en passant. Les blanchisseurs chinois se rattrapent sur la masse des transactions. Et ils se servent de la demande de dollars des riches chinois pour les fournir en cash issu de la drogue sur des comptes aux Etats-Unis en échange duquel une somme équivalente est versée sur des comptes chinois appartenant aux cartels : de sorte qu’aucun transfert international apparent n’est nécessaire. Ainsi les blanchisseurs chinois garantissent-ils aux cartels des services « rapides et bon marché », selon la DEA, l’agence fédérale spécialisée dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.











