Chômage : les chiffres ne sont toujours pas bons

Chômage les chiffres ne sont toujours pas bons
 
Le chômage a poursuivi sa hausse dans notre pays au mois de novembre, progressant dans toutes les tranches d’âge – y compris chez les moins de 25 ans qui bénéficient pourtant des fameux contrats « aidés » – selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail. Pour faire court, les chiffres ne sont toujours pas bons, malgré les rodomontades et les effets de manches- le premier ministre Manuel Valls l’avait d’ailleurs laissé prévoir par son inhabituelle modestie.
 
Parmi ces chiffres, on notera celui des demandeurs d’emploi de catégorie A (c’est-à-dire ceux qui n’ont aucune activité), avec une augmentation de 0,8 % en France métropolitaine – cette hausse faisant suite à une hausse semblable au mois d’octobre. Avec une progression de 27.400, les chômeurs « pleins » sont désormais au nombre de… 3.488.300.
 
Si l’on prend en considération les catégories B et C (à savoir les personnes ayant exercé une activité, mais réduite), le nombre d’inscrits à Pôle emploi s’élèvent désormais à 5.176.300 en métropole – et 5.478.600 en incluant les départements d’Outre-mer.
 

La seule croissance est celle du chômage

 
Bref, sur un an, le chômage affiche une croissance de 5,8 % pour les demandeurs de catégorie A, et de 6 % pour l’ensemble des catégories.
 
Comme, dans l’équipe Hollande, on n’a pas peur des mots, François Rebsamen, le ministre du Travail, affirme, sans peur et sans reproche, dans un communiqué : « L’amélioration de la conjoncture en 2015 s’accompagnera de la poursuite d’une politique de lutte contre le chômage offensive. »
 
Ah ! Parce ce que ces résultats pour le moins mauvais sont le fruit d’une lutte « offensive » contre le chômage ?
 
Que serait-ce sinon ? alors que nous connaissons une hausse des chômeurs de + 9,3 % sur un an !
 
Mais on ne peut rien reprocher, en tant que tel, au ministre, puisqu’il ne fait que reproduite les discours insipides du président de la République et du chef du gouvernement. Ainsi, hier, le premier ministre se disait-il « pessimiste » pour les chiffres du chômage du mois de novembre – comme s’il ne les connaissait pas à la veille de leur publication officielle… –, tout en se déclarant convaincu (bien sûr !) d’une reprise progressive de la création d’emplois, notamment grâce à la situation internationale et la politique menée par son gouvernement. Faut croire que Manuel Valls dispose de lunettes particulières, dont il devrait bien faire cadeau aux Français pour leurs étrennes…
 

Valls voit de bons chiffres partout

 
Enfin ! si ceux-ci sont prêts à croire aux contes de fées, c’est sans doute de saison – même si les fées parlent, curieusement, de « croissance » et de « création de richesses et d’emplois ».
 
Evidemment, en additionnant des données sans rapport, et sans preuves, on peut prévoir la pluie ou le beau temps. Un zeste d’amélioration du climat des affaires et des échanges mondiaux, un rien d’augmentation de la consommation et du pouvoir d’achat, et puis, bien sûr, l’aspect favorable de la baisse de l’euro – aussi favorable que, en d’autres temps, la montée de la monnaie unique…
 
Le problème étant que, pour faire un cocktail, il ne suffit pas d’avoir les bouteilles, il faut qu’elles soient pleines. A défaut, le barman Valls nous promet le fameux Tue la mort…