La contraception, un « devoir moral » enseigné par les religions, les fondations multinationales, l’ONU et les ONG

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Protestants et musulmans sont d’accord avec l’ONU, la Banque mondiale, les fondations des plus grosses sociétés multinationales, les organisations internationales, les ONG : le contrôle de la population – pardon, le libre accès de toutes les femmes à la contraception moderne – est une nécessité dans le monde d’aujourd’hui. Un article cosigné par un anglican et un musulman dans le journal britannique The Guardian, le qualifie même de « devoir moral ». Voilà un nouveau commandement qui ne souffre pas d’exceptions au nom de la conscience individuelle. On n’oppose pas son vécu, son sentiment de bien faire à un « droit fondamental » dont « des millions de personnes sont privées chaque année ».
 
Le révérend Chanoine Grace Kaiso, théologien, prêtre africain, secrétaire général des provinces anglicanes d’Afrique, voisine avec le Dr Ahmed R.A. Ragab, musulman, spécialiste de la « santé reproductive » pour prêcher ce nouveau « devoir moral ».
 
Bien entendu il n’est pas question d’évoquer le premier objectif de la diffusion de la contraception : le contrôle de la population par des autorités mondialisées, qu’elles soient politiques ou économiques. Il s’agit au contraire d’emporter l’adhésion des individus afin que chacun s’imagine bénéficier directement de la pratique au lieu de se voir manipulé. L’article du Guardian, soit dit en passant, est sponsorisé par la Fondation Ford. Et on se souvient de Henry Ford qui proposait cyniquement sa fameuse Ford T en disant : « Vous pouvez choisir la couleur pourvu qu’elle soit noire. »
 

La contraception présentée comme un devoir moral par les religions

 
Les femmes peuvent dont choisir, pourvu qu’elles choisissent la contraception, pour « sauver des vies », être mieux éduquées, devenir plus riches, améliorer la santé de leurs enfants. Qui oserait refuser ?
 
Mais pourquoi passer par les religions protestante et musulmane ? Certes, il y a l’idée de s’opposer au message moral contre le contrôle artificiel de la fertilité : une exigence du passé. Certes, il y a l’attaque subtile contre la religion catholique qui seule reste fidèle au refus de séparer délibérément l’acte conjugal de sa finalité procréatrice et de mettre des limites au don mutuel des époux. Mais la mobilisation des religions, les auteurs ne s’en cachent pas, permet de « bénéficier d’une puissante infrastructure déjà en place qui permet d’augmenter l’accès à la contraception : la communauté globale de la foi ». Et incidemment de les rapprocher en les faisant travailler à des buts communs.
 
Message moral, présence sur le terrain : les communautés de foi assurent aujourd’hui « 40 % des services de santé en Afrique subsaharienne ». « Dans beaucoup de nations, les leaders religieux constituent la forme la plus visible et la plus accessible de l’autorité, dotés d’un capital de confiance bien plus important que celui des gouvernements ou des ONG », poursuit l’article. Ils « jouent un rôle important par rapport à ce qui est enseigné dans les écoles ». Bref, ils façonnent les mentalités.
 
A eux revient donc « l’obligation morale » de faire du planning familial une priorité.
 

Protestants et musulmans sont d’accord : le planning familial est une « obligation »

 
A la clef, Kaiso et Ragab promettent la prospérité associée à de belles économies : « Pour chaque dollar dépensé en planning familial, les gouvernements peuvent épargner jusqu’à 6 dollars pour d’autres priorités de développement » – air connu. Mais cela montre bien la dimension politique de la campagne.
 
Le saviez-vous ? Le cheikh Gad El-Hak Ali Gad El-Hak de la prestigieuse université Al-Azhar du Caire est tout acquis à la contraception – de même qu’il s’inscrit dans la « normalisation » de l’islam il encourage les contraceptifs réversibles de longue durée tels les dispositifs intra-utérins (des contragestifs qui provoquent des avortements très précoces) et les implants contraceptifs chimiques aux effets secondaires non négligeables… dont ils ne parlent pas. « En 2012, 200 imams indonésiens se sont réunis pour approuver la vasectomie qui était jusque-là interdite. » Ils sont d’accord : aucun texte dans le Coran n’interdit ces méthodes de planification familiale.
 
On comprend mieux que l’islam soit moins décrié par les mondialistes que la religion catholique… On comprend mieux les discours en faveur d’un « avenir durable » au service duquel ces auteurs affirment se mobiliser…
 
Aujourd’hui, le Centre islamique international pour l’étude et la recherche sur la population d’Al-Azhar envoie même des « caravanes » sur les routes du monde pour dissiper, par la voix de « théologiens » et d’experts médicaux, les « mythes persistants sur le planning familial ».
 
Les associations protestantes en font autant en Afrique, démultipliant le nombre de pilules, implants et autres préservatifs fournis à la population.
 

La prédication de la contraception financée par l’ONU, les fondations des multinationales et les ONG

 
Lors de la Conférence internationale sur le Planning familial qui se tiendra en novembre en Indonésie, des dizaines de leaders religieux du monde entier viendront discuter du contrôle de la population – pardon, de l’accès au planning familial – lors d’une « pré-conférence » vouée aux croyants.
 
Coincée entre les conférences générales et les sessions spéciales sur « les jeunes » et le « dividende démographique », les participants, uniquement sur invitation, discuteront d’une implication accrue des religions représentées.
 
La conférence dans son ensemble dispose d’un nombre impressionnant de soutiens et de financeurs, parmi lesquels Marie Stopes International, grand pourvoyeur d’avortements dans le monde, la Fédération internationale du Planning familial, malgré les scandales qui l’entachent, la Fondation des Nations unies, USAID, diverses agences de l’ONU pour la population, le groupe Bayer, la Fondation Hewlett, la Fondation Packard… Mais aussi IPAS, la Fondation Bill et Melinda Gates, Guttmacher, le Population Council et bien d’autres qui forment le comité de pilotage.
 
Les puissants.
 

Anne Dolhein