HORREUR Délivre-nous du mal
Cinéma ♥♥♥

delivre nous du mal

 

Délivre-nous du mal reprend à dessein, dans l’original anglais comme en français, une des demandes du Notre-Père. Il s’agit d’un film d’horreur, pleinement, qui ne saurait donc s’adresser qu’à un public averti, d’adultes ou de grands adolescents. Un policier se trouve confronté au fil de ses enquêtes à une série de crimes reliés entre eux, comportant une claire dimension satanique. Sceptique, élevé pourtant dans le catholicisme, le policier peine à croire les explications d’un prêtre qui tente de le convaincre qu’il fait face à des énergumènes, au sens plein et entier, qu’il doit certes continuer à user de toutes les ressources de son métier, mais surtout se remettre à prier, ressource sans laquelle le Mal ne saurait être vaincu. Le Mal démoniaque est affirmé distinct du mal commis par les hommes et eux seuls, déjà assez inventifs pour le pire. La première partie du film, policière, contient des moments remarquables déjà, dont une poursuite nocturne très réussie d’un suspect dans un zoo et dans la fosse aux lions. La suite, qu’on ne révélera pas ici, est portée par deux interprètes remarquables, Eric Bana, le policier, et Edgar Ramirez, le prêtre. La morale s’avère excellente, explicitement en faveur de la pratique religieuse catholique, dont la prière et la confession, la défense de la famille, avec la nécessité du dialogue dans le couple. Une remarque en passant, le prêtre a eu jadis des faiblesses de chair, mais il a suivi l’Evangile avec bonheur : « va et ne pèche plus ». Quelques conversations spirituelles, justes, ponctuent les scènes, efficaces, d’action horrifique. Délivre-nous du mal diffuse donc un excellent message, dans une forme qui ne s’adressera qu’à un public averti.