Le ton monte face aux Etats-Unis : la Corée du Nord menace le porte-avions USS Carl Vinson

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Dans une déclaration publiée par le site web officiel de la de Corée du Nord, Uriminzokkiri, et citée le 24 avril par un journal sud-coréen, Pyongyang menace de couler le porte-avions USS Carl Vinson et son escorte dans le cadre d’une attaque préventive face à ce que les Nord-Coréens affirment être l’annonce d’une invasion de leur pays par les États-Unis. Radio Pyongyang a également prévenu : « Si les États-Unis se lancent dans une dangereuse provocation, nous répondrons à la guerre totale par la guerre totale et à la guerre nucléaire par nos propres frappes nucléaires », tandis que les célébrations le 15 avril pour le jour du Soleil, nom donné au jour de la naissance de Kim Il-sung, grand-père du dictateur actuel Kim Jong-un, ont été l’occasion d’un concert d’un orchestre militaire sur fond d’images d’une attaque nucléaire contre la ville de San Francisco. Sous les applaudissements du public…C’est en tout cas ce qui ressort d’une vidéo mise en ligne par le journal San Francisco Chronicle.
 
Le groupe naval de l’USS Carlon Vinson, actuellement en route pour des manœuvres conjointes au large de la péninsule coréenne avec les marines sud-coréenne et japonaise, sera également rejoint par l’USS Michigan, un sous-marin nucléaire armé de 150 missiles de croisière Tomahawk. Cette montée en puissance américaine dans la région, soutenue par Séoul et Tokyo, est une réaction à un récent essai raté de missile balistique et à l’annonce d’un nouvel essai nucléaire attendu sans doute pour le 25 avril, date anniversaire de la création de son armée par la Corée du Nord communiste.
 

Le président des Etats-Unis au téléphone avec son homologue chinois à propos de la Corée du Nord

 
Appelé au téléphone par le président Donald Trump, le président chinois Xi Jinping a demandé à son homologue américain de faire preuve de retenue en soulignant que le problème du nucléaire devait être résolu par le dialogue. Parmi les options étudiées à Washington, les Etats-Unis pourraient envisager de redéployer des missiles nucléaires en Corée du Sud 25 ans après leur retrait de la péninsule. Unique allié de la Corée du Nord, la Chine serait paraît-il passablement irritée – affirme la source russe rt.com – par l’attitude belliqueuse de Pyongyang et par son entêtement à poursuivre son programme visant à développer un arsenal nucléaire. Et même le président américain, qui menaçait encore récemment de résoudre le problème nord-coréen sans la Chine, a vanté les efforts de Pékin pour maîtriser la menace nord-coréenne. Un nouveau pas de la Chine vers la reconnaissance en tant que puissance globale de premier plan – au service de la paix qui plus est.
 

Le porte avions USS Carl Vinson menacé par Pyongyang

 
Parallèlement aux menaces ouvertement proférées par la Corée du Nord, on apprenait l’arrestation et la mise en détention d’un enseignant de 58 ans de l’université de Science et de technologie de Pyongyang alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays avec sa femme depuis l’aéroport international de la capitale nord-coréenne. L’homme en question, un certain Tony Kim, est un Sud-Coréen disposant également de la nationalité américaine, et cette arrestation ressemble fort à une prise d’otage par le régime communiste dans le cadre du conflit en cours.
 
Lors d’une conférence de presse réservée aux médias conservateurs, Donald Trump n’a pas voulu dire quels étaient ses plans vis-à-vis du régime de Pyongyang, mais il a fait remarquer que le dictateur Kim Jong-un n’est probablement pas aussi puissant militairement qu’il voudrait le faire croire, tout en critiquant tous ses prédécesseurs depuis Bill Clinton pour n’avoir pas fait preuve de la fermeté nécessaire face à la menace nord-coréenne.
 

Olivier Bault