Garner, nouveau Michael Brown, prétexte à une nouvelle instrumentalisation raciale hâtive

Garner Michaël Brown
 
Mercredi dernier, un Grand jury de New York a refusé de poursuivre le policier Daniel Pantaleo pour la mort d’Eric Garner, un Américain de 43 ans.
 
Pantaleo est blanc, Garner était noir. C’est pourquoi le président des Etats-Unis et le maire de New-York ont pris le micro pour dénoncer le racisme américain.
Que s’est-il passé ?
 
Une vidéo d’un ami de Garner a montré la scène : Garner était un colosse comme Michael Brown, il pesait quelques 180 kilos, et se trouvait confronté à la police pour avoir vendu illégalement des cigarettes. La vidéo montre Garner résister à la police avant que le policier Pantaleo ne l’attrape par derrière et lui passe son bras autour du cou. Trois agents l’ont alors saisi, lui ordonnant de mettre ses mains derrière la tête.
 
Garner s’est alors plaint qu’il ne pouvait plus respirer.
 
Aucun témoin n’a alors cru que Garner était en danger de mort. Il est pourtant mort 5 minutes plus tard.
 

Pour Garner comme pour Michael Brown, la propagande précède l’enquête

 
La première autopsie a affirmé que Garner était mort à cause de l’étranglement.
 
Une seconde note qu’elle est due à son asthme, son obésité et ses problèmes de cœur.
 
Il est révulsant de savoir qu’un homme est mort parce qu’il vendait illégalement des cigarettes. Mais la faute ne revient pas au policier qui ne faisait que son travail. Garner avait été arrêté huit fois déjà et le maire de New York avait sommé la police de faire cesser la vente illégale de cigarettes quelques jours plus tôt.
 

Il est également révulsant qu’un homme meure après avoir dit à la police qu’il ne pouvait pas respirer. Mais son état de santé désastreux (il avait quitté son travail à cause de son asthme et était incapable de marcher quelques pas sans s’arrêter longuement selon ses amis) était inconnu du policier.
 
On a parlé d’un usage excessif de la force, mais comment trancher tant qu’il n’est pas clairement défini ?
 
Les grands médias ont commencé à instrumentaliser politiquement cette mort absurde sans en avoir examiné les circonstances. Et quand bien même la police aurait fait un usage excessif de sa force contre Garner, ce qui reste à démontrer, cela ne voudrait toujours pas dire qu’elle l’ait fait pour des raisons raciales.