Le Grand Partage est une comédie française typique. Elle n’est donc pas drôle, ce qui est tout de même ennuyant, et très politisée, évidemment à l’extrême-gauche. Nous le savions, et nous avons vu quand même ce film afin de saisir la propagande actuelle des médias désinformateurs, à l’état quasi brut. En effet, de riches Parisiens, égocentriques, désagréables, blancs, les uns assumant leur « nature », et donc « de droite », les autres hypocrites, et donc « bourgeois de gauche », sont forcés par le gouvernement d’accueillir des malheureux chez eux. Ces derniers vivaient jusque-là dans la rue. La mesure aurait été imposée du fait d’un hiver trop froid. On s’étonne d’ailleurs d’un tel scénario, si peu de temps après la COP21 promettant un si terrible et prompt réchauffement climatique.
 
La propagande fonctionne à deux niveaux : le premier, évident, est celui consistant à opposer des « pauvres », massivement immigrés, tous d’ailleurs forcément formidables, ou presque, et des « riches », odieux. Quelques-uns de ces derniers peuvent nonobstant être touchés par la grâce laïque et subir une curieuse conversion. Parmi les pauvres, un seul personnage odieux : la concierge frontiste convaincue, aux propos racistes explicites ahurissants, et absolument pas crédible.
 

Le Grand Partage écœure le spectateur

 
Le second degré de cette fable consiste à inviter à la fameuse « mixité », au programme officiel de M. Valls. Mixité sociale, ou plutôt raciale, ce qui n’est d’ailleurs guère camouflé. Ainsi, par exemple à Paris, la Mairie socialiste, avec le soutien enthousiaste de l’Etat, veille à coloniser le XVIème arrondissement, en imposant de nouveaux immeubles à populations différentes de celles du quartier, souvent au mépris des règles d’urbanisme, du plan des sols, des périmètres protégés, etc.
 
Ce spectacle du Grand Partage, qui constitue à peine une parabole, écœure le spectateur, d’autant plus qu’il n’offre aucun talent formel et que le potentiel comique, peu évident dans cet esprit, s’épuise très vite.
 

Hector Jovien