Cédric Herrou, ou l’effondrement de l’Etat devant la Révolution

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Cédric Herrou est un minus habens de la révolution arc-en-ciel qui, incapable de devenir agriculteur, s’est établi passeur de clandestins dans la vallée de la Roya entre la France et l’Italie, et qui, sous couleur de fraternité, sape les fondements juridiques de l’Etat jusqu’à son effondrement final. Son dernier fait d’armes remonte au vingt mars : interpellé lors d’un contrôle routier avec à bord de son véhicule des immigrés clandestins, il a porté plainte contre le préfet et les militaires de l’opération sentinelle. Détail touchant, les clandestins, un Gambien et un Mauritanien, ont été relâchés le lendemain, car ils sont installés depuis longtemps dans la communauté d’Herrou. Situation courtelinesque ? Impunité scandaleuse ? Sans doute, mais l’important est la complicité de l’Etat, des médias, des institutions internationales et des ONG dans ce processus.

 

Cédric Herrou pion du système déguisé en agriculteur

Wikipedia décrit Cédric Herrou en « agriculteur, oléiculteur » et « éleveur de chèvres », et c’est le portrait généralement adopté en ligne. Heureusement, le Nouvel Obs du 10 avril 2021 rappelle sa véritable nature. C’est un « néorural » agitateur gauchiste (il vote extrême gauche ou écolo) par tradition, élevé dans le quartier d’immigrés de l’Ariane à Nice où ses parents étaient famille d’accueil, et de formation « bac mécano ». Il a « récupéré » une oliveraie abandonnée dans la vallée de la Roya en 2005, et dix ans plus tard se lance dans l’aide à l’immigration clandestine. Arrêté une première fois en flagrant délit en août 2016, il n’est pas poursuivi par le procureur de Nice eu égard à ses « bonnes intentions ». Dès ce premier acte, la responsabilité de la justice française est claire : elle commet en bande organisée un crime contre l’Etat et la Nation.

 

Les juges et l’ONU unis dans la révolution

Dès lors, cela ne fera qu’empirer. Pour une récidive datée du 29 octobre 2016, le procureur requiert 8 mois avec sursis, le tribunal de Nice ordonne en première instance la relaxe pour l’aide au séjour et à la circulation et se contente d’une amende de 3.000 euros pour l’aide à des arrivées illégales. Le parquet, quand même, fait appel, et en appel Herrou chope 4 mois avec sursis. Il dénonce alors « un racisme d’Etat » et « une politique d’extrême droite ». L’ONU lui vient en aide. En juillet 2017, quatre rapporteurs spéciaux des Nations unies s’inquiètent de « harcèlement juridique et pressions administratives » censément exercées sur Herrou et demandent au gouvernement français d’éclaircir la situation. Ce n’est pas une plaisanterie, c’est, menée avec la méthode impavide des ronds-de-cuir, une révolution.

 

Le principe constitutionnel de fraternité inventé contre l’Etat

On ne lassera pas le lecteur avec l’intégralité d’un processus soigné dans le détail. En 2017, placé en garde à vue dans une nouvelle affaire, il porte plainte pour « violences aggravées et séquestration ». Ce n’est déjà pas mal, mais il trouve mieux, il saisit le Conseil constitutionnel de deux questions prioritaires de constitutionnalité. C’est son coup de maître. Un an plus tard, le Conseil, s’appuyant non sur le texte de la Constitution mais sur son préambule, et ignorant sans vergogne sa fonction, qui est de défendre la Constitution, instaure un « principe constitutionnel de fraternité » qui donne le droit à n’importe qui de faire n’importe quoi pourvu que ce soit dans l’intention d’apporter une aide humanitaire. Dès lors Herrou peut faire la nique ouvertement à l’Etat et aux derniers juges qui prétendraient l’empêcher de nuire.

 

L’effondrement d’un ordre devant le pantin Cédric Herrou

En effet, le parlement transpose dans la loi sur l’entrée et le séjour irréguliers le principe de fraternité décidé par le conseil constitutionnel. Et, sans bruit, le 12 décembre 2018, la Cour de Cassation annule partiellement l’arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence qui avait condamné Herrou à 4 mois avec sursis. La cour d’appel de Lyon le rejuge le 13 mai pour une autre affaire, mais, appliquant le principe de fraternité, ne maintient aucune condamnation, sauf une occupation de terrain pour laquelle elle le dispense de peine. Au Festival de Cannes, où il a le front de présenter un documentaire, Libre, il est ovationné sur le tapis rouge. En 2020, il publie un livre « Change ton monde ». La même année, le parquet général de Lyon se pourvoit en cassation contre sa dernière relaxe, et le 31 mars la boucle est bouclée, la Cour de Cassation, plus haute instance pénale rejette ce pourvoi, confirmant la politique du Conseil constitutionnel, plus haute instance constitutionnelle.

 

Le système uni contre l’Etat qui défend ses nationaux

Les médias (y compris presse internationale, le New York Times lui a consacré un article élogieux, alors qu’il commençait à peine), le milieu du cinéma, les plus hautes juridictions françaises, les ONG humanitaires (Herrou a fondé en 2019 la première communauté Emmaüs agricole en France) et l’ONU sont donc objectivement ligués pour soutenir l’ascension d’un militant méthodique (ses recours judiciaires sont systématiques et relèvent de l’instrumentalisation organisée de la justice) jusqu’à l’effondrement, sinon des formes extérieurs de l’Etat, du moins de ses moyens de protection des frontières et des citoyens. C’est cette collusion qu’il faut dénoncer, cette mise en concordance de toutes les puissances au service de la subversion, au service de l’écrasement des citoyens les plus faibles par des lois injustes qui les privent de la protection de l’Etat, le tout sous les auspices d’un simulacre, d’une contrefaçon proprement répugnante de la bonté. Cette révolution est une inversion.

 

Pauline Mille