FILM POLICIER /SCIENCE-FICTION Hitman : Agent 47 ♠


 
Hitman : Agent 47, c’est-à-dire le tueur à gages, repose sur le mélange de différents genres : policier, science-fiction, action, etc. L’intrigue policière débute avec le parcours d’une jeune femme à la recherche de son probable père disparu depuis son enfance, et l’affrontement de deux agences mafieuses antagonistes qui se font une guerre sanglante. La science-fiction est présente avec le thème d’humains génétiquement modifiés, les fameux agents. Cette science-fiction, comme souvent, confine ici au fantastique, avec des capacités parapsychiques, de voyance ou de télékinésie, des agents, que l’on imagine difficilement apparaître à l’aide d’une science même future et dévoyée. Hitman : Agent 47 frôle aussi le sous-genre du film de superhéros, sans y être vraiment jamais, et tient plutôt de l’action, par son rythme et son traitement.
 

Hitman : Agent 47 est tout simplement raté

 
Le mélange des genres fonctionne parfois au cinéma, mais assez rarement. Là, ce n’est pas le cas. Le film hésite toujours sur une dominante, choisit plutôt la moins intéressante, celle des bagarres d’espions, avec beaucoup de courses, à pied ou en automobile, des cascades, des bagarres et des explosions. L’intérêt est donc des plus limités. L’intrigue souffre aussi de son caractère prévisible, et de sa linéarité, malgré les rebondissements tellement attendus qu’ils ne surprennent nullement. Le tueur insensible, programmé pour tuer, mais qui aurait des émotions, un cœur quand même, voilà un fameux cliché. L’idée d’un programme de transhumanisme avancé dès les années 1980 peine aussi à convaincre, pour qui à quelque idée de l’état des sciences. La chose était impossible à l’époque, et l’est probablement encore aujourd’hui, chose heureuse. Dans toutes ses dimensions, le spectateur croit fort peu à ce que propose Hitman : Agent 47. Un montage efficace durant la première moitié du film permet certes de ne pas vraiment s’ennuyer, ce qui n’est plus le cas par la suite. Enfin un message progressiste convenu, sur l’accueil de l’autre, le métissage, ne convainc pas non plus.
 
Au final Hitman : Agent 47 est tout simplement raté.
 

Hector Jovien

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