Tel a été le prix de l’électricité en France lundi premier avril à 14 heures. Ce n’était ni une bonne nouvelle, ni un poisson d’avril, hélas, mais le résultat d’une politique de l’énergie où l’Union européenne d’une part et les écologistes de l’autre ont semé un grand désordre. Il faut rappeler d’abord que, jusqu’à présent, l’électricité se transporte avec des pertes et que nul n’a trouvé le moyen de la stocker en masse. Les producteurs classiques (centrales au fuel ou à charbon, centrales nucléaires, barrages hydro-électriques) calculent et régulent leur production sur la demande du réseau qu’ils desservent, la poussant au maximum lorsqu’il fait très froid et que la nuit tombe tôt, la réduisant au cœur de la nuit. Il n’en va pas de même pour le solaire, qui varie avec le soleil, ni pour l’énergie éolienne, qui dépend du vent et fait donc défaut souvent par temps de grand froid. Le 1er avril, il a beaucoup venté et la production a atteint son maximum (10 gigawatts), et la consommation était assez faible, pour cause de lundi de Pâques. Les centrales nucléaires ont réglé leur production au plus bas, sans toutefois l’arrêter (les frais de redémarrage sont lourds), et proposé des… prix négatifs pendant le pic de production – ce qui a conduit une grosse part des éoliennes à se découpler du réseau. En somme, l’éolien sert à augmenter le coût de production de l’électricité et à pomper des subventions en temps normal et à casser le marché quand, pour une fois, il produit significativement. Sans compter sa participation à la pollution. Quel politicien aura le courage de mettre un terme à cette farce ?