Le Mondial du mobile pourrait quitter l’Espagne. Et l’Europe…

Mondial mobile Espagne Europe
 
Le Mobile World Congress, autrement dit le Mondial du mobile, s’ouvre ce lundi à Barcelone, en Espagne – qu’il pourrait bien quitter, ainsi que l’Europe, l’année prochaine. Comme en bien d’autres domaines la tendance est au progrès permanent, qui fait que l’on pourra bientôt tout faire (ou presque) avec son téléphone portable. Sauf peut-être téléphoner de façon satisfaisante…
 
Mode oblige, le Mondial du mobile a été annoncé ces dernières semaines à grands coups de déclarations tonitruantes sur les bénéfices de l’intelligence artificielle – dont nos lecteurs n’ignorent plus les considérants les plus étranges – pour nos téléphones portables. Un discours dont certains de nos confrères n’ont pas hésité à souligner qu’il se traduisait par « un peu de technologie et beaucoup de marketing ». Après tout, le business n’est-il pas la finalité, artificielle mais ultime, de tous ces beaux parleurs ?
 

Ouverture du Mondial du mobile en Espagne

 
On aurait tort cependant d’ignorer l’importance de ce Mondial du mobile, organisé par la GSM Association, et qui regroupe quelque 850 opérateurs de téléphonie et 250 industriels. Autrement dit, il s’adresse à peu près à tout le monde – au sens quasi exclusif du mot.
 
Or, ce salon qui, après avoir tenu ses quartiers pendant plusieurs années à Cannes, sur la Côte d’Azur, est abrité depuis plusieurs millésimes à Barcelone, pourrait déménager l’année prochaine, en raison, nous dit-on, de la situation politique en Catalogne. Ce propos n’est pas sans avoir quelque cousinage manifeste avec les catastrophes prédites aux Britanniques depuis le vote en faveur du Brexit…
 

L’Europe en perte de vitesse et d’intelligence économique ?

 
Quoi qu’il en soit, on nous annonce que, l’année prochaine, il pourrait se tenir à Dubaï. Un triste revers pour l’Europe, qui oblige à se poser une question précise. L’Union européenne n’aurait-elle pas trouvé dans les divers « exit », réels ou supposés, le bouc émissaire idéal pour cacher sa propre misère ? Car l’indépendance catalane, si elle devait advenir, n’expliquerait pas que tous ces professionnels éprouvent le besoin de partir si loin, alors que tant de pays européens se plient si volontiers à la politique si bénéfique de Bruxelles…
 

Hubert Cordat