Du noir et des têtes de mort : Céline Dion lance une ligne de vêtements pour enfants non genrée


 
Les pièces de la collection et le clip vidéo de présentation… il faut tout voir pour jauger la nouvelle ligne de vêtements lancée par la chanteuse pop canadienne Céline Dion, le 14 novembre, chez la marque NUNUNU. Une ligne à destination des enfants de 0 à 14 ans, résolument non genrée, résolument anti stéréotypes. Une ligne qui fait peur à regarder – les prix aussi. Surtout qu’il y a une dimension résolument idéologique et réellement dérangeante. L’idée que les enfants ne nous appartiennent pas, que c’est à eux de faire leurs propres choix… mais selon les diktats d’un « new order » et sous l’égide de têtes de morts.
 
Pour illustrer la culture mortifère qui préside au nouvel ordre sexuel qu’on veut nous imposer, il n’y avait pas mieux.
 

La voleuse-libératrice Céline Dion

 
Depuis la mort de son mari, l’icône Céline, benjamine d’une fratrie de quatorze enfants, se lâche drôlement. Et cette collection est finalement une frasque parmi d’autres. Si ce n’est que le symbole est fort, parce qu’il touche les petits et que l’idéologie du genre qu’elle invoque pour évacuer le rose et le bleu des panoplies enfantines prend l’allure d’un combat, comme l’illustre parfaitement le clip de présentation.
 
On voit Céline Dion s’introduire de nuit dans une maternité. Quand elle arrive dans la nursery où s’alignent les berceaux, bleus pour les garçons, roses pour les filles, Céline ouvre un sac noir, puis une boite remplie de paillettes qu’elle dissémine dans toute la pièce.
 
Transformation – ou révolution : les nourrissons se trouvent libérés de leurs vêtements stéréotypés et sont revêtus de différents pyjamas qui ne permettent plus de les différencier… ceux de sa nouvelle ligne baptisée Celinununu. Et, sur les murs du fond, les silhouettes de garçon et de fille disparaissent au profit de deux signes « plus », ou deux croix selon ce qu’on veut bien y voir, un nouveau signe de neutre égalité (qui flirte avec l’ésotérisme).
 

« Nous voulons donner une alternative aux enfants du futur »

 
Plusieurs messages flagrants dans ce clip qui met vraiment mal à l’aise.
 
Il y a d’abord l’idée que nos gouvernements laïcards s’entêtent à nous inculquer, à savoir que nos enfants ne nous appartiennent pas (ce qui est essentiellement vrai en soi, puisqu’ils sont avant tout les enfants de leur Créateur, mais ce n’est bien évidemment pas le message donné ici). Pendant son effraction, Céline fait ce monologue intérieur : « Nos enfants ne sont pas NOS enfants. Nous sommes simplement liés dans une chaîne sans fin. C’est la vie… Pour nous, ils sont tout, mais en réalité, nous ne sommes qu’une partie de leur univers ».
 
Nous sommes, nous, du monde d’avant. D’avant eux et d’avant ce monde nouveau qui est en train de naître. « Nous, nous pensons au passé. Eux, ils rêvent du futur » murmure la chanteuse. Nos idées et nos convictions ne sont plus de mise. « Nous pouvons les pousser vers le futur mais au final, ce sera à eux de faire leurs propres choix ». Des choix sur lesquels nous n’aurons absolument rien à dire.
 
Donc, déjà cette cassure intergénérationnelle qui n’est pas naturelle, bien que de doux mots veuillent nous le faire croire, mais qu’on veut faire advenir.
 

Du noir et des têtes de morts : la culture du genre

 
Ensuite, la dimension combative est flagrante. On comprend que Céline entre par effraction dans cet hôpital et elle se retrouve à la fin du clip violemment interpellée et menottée, car non reconnue (« I’m Celine ! »). Comme si l’ordre contre lequel elle se battait, était aveugle et se campait sur ses positions.
 
D’ailleurs, c’est aussi un nouvel ordre qu’elle veut engendrer contre celui déjà établi. L’un des nouveaux vêtements dans lesquels sont habillés les bébés, après virevoltage des paillettes « magiques », est un pyjama noir ou des lettres blanches sont imprimées : « NEW ORDER ». Le bébé qui le porte a aussi un bonnet avec une tête de mort. On ne peut pas faire plus clair.
 
Noir… Cette couleur est partout dans le clip. Il a lieu la nuit, Céline est tout de noir vêtue, les paillettes sont noires. Et le sigle final « plus » qui doit réunir les deux sexes dans une unité non différenciée est noir. D’ailleurs la majeure partie de sa collection de vêtements est noire – hormis son antonyme blanc et un peu de jaune. Sans compter les innombrables têtes de morts, que ce soit sur les leggings ou sur les couvre-chefs…
 
Une couleur terrible pour un enfant, qui plus est un nourrisson, plus que jamais symbole de la vie !
 

Une ligne de vêtements pour enfant non genrée – façonner les esprits

 
Alors la presse ne parle que de « looks avant-gardistes », d’« imprimés cool », d’un super « dialogue sur l’égalité »… « CELINUNUNU permet aux enfants de choisir des stéréotypes et des normes en dehors de leur propre pays, de manière à ce qu’ils puissent intégrer leurs propres goûts et préférences » défend Céline Dion.
 
Seulement, il y a bien trop de messages confondants dans ce clip. Qui montre finalement de manière éclatante à quel point le genre et la culture de mort sont liés.
 
« La mode a le pouvoir de façonner l’esprit des gens » a dit encore la chanteuse. C’est bien l’ennui. Et celle-ci veut à tout prix prendre sa part dans cette révolution contre l’altérité sexuelle.
 
Clémentine Jallais