L’OMS veut des réformes et des moyens accrus après « l’échec » d’Ebola

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L’Organisation mondiale de la santé tire argument de son « échec » avoué dans l’affaire de l’épidémie du virus Ebola pour prendre l’engagement de « mieux faire » la prochaine fois. Un communiqué signé des responsables de l’OMS, et notamment de son directeur général Margaret Chan, plaide pour nombre de réformes – et de moyens accrus. L’autocritique à laquelle se livre l’organisme international a un but précis : accroître ses pouvoirs face aux nations souveraines et aux libertés.
 
Le drame d’Ebola a donné à l’OMS – affirme celle-ci – « de nombreuses leçons d’humilité ». « Nous avons vu que de vieilles maladies dans de nouveaux contextes nous réservent constamment de nouvelles surprises. Nous avons pris sérieusement note des critiques adressées à l’Organisation : la réponse initiale de l’OMS a été lente et insuffisante, nous n’avons pas alerté le monde de manière assez agressive… nous n’avons pas travaillé de manière efficace et coordonnée avec d’autres partenaires, les communications sur les risques ont été insuffisantes et il y a eu confusion des rôles et des responsabilités. »
 

L’OMS évoque son échec face à Ebola : mais il y a eu beaucoup moins d’infections qu’annoncé

 
Ainsi donc l’OMS ajoute foi à sa propre mise en cause par certains : c’est son « hésitation » à qualifier l’apparition de ce nouvel épisode épidémique d’« urgence » qui est l’un des « facteurs majeurs » de sa « gravité record » : 25.000 infections, quelque 10.000 morts.
 
Sans minimiser les souffrances liées à l’horrible maladie qui a causé tant de morts en Afrique de l’Ouest, il faut tout de même rappeler qu’en septembre dernier, les Centers for Disease Control américains annonçaient en septembre 2014 que dès fin janvier, selon des calculs statistiques, le nombre de personnes infectées au Libéria et en Sierra Leone pourrait atteindre 1,4 million. Soit 550.000 cas répertoriés, et près du double non déclarés. Même si ces prédictions s’affirmaient elles-mêmes pessimistes, ne tenant pas compte des mesures sanitaires attendues, il n’y a pas eu une telle explosion dans la réalité… Rappelons, à titre de comparaison, que la grippe fait chaque année entre 250.000 et 500.000 morts, soit chaque année environ 38 fois plus de victimes…
 

Réformes et moyens accrus : la marche de l’OMS vers le globalisme

 
La situation, pour être urgente et dramatique, n’a donc pas échappé à tout contrôle. Mais l’OMS réclame des réformes d’importance. Elle est prête à répondre « de manière très efficace » aux épidémies de petite et moyenne importance. « Mais lorsque nous sommes confrontés à une urgence à grande échelle, nos systèmes actuels – nationaux et internationaux – n’ont tout simplement pas été à la hauteur », affirme le communiqué de l’Organisation.
 
Les 34 pays du bureau exécutif de l’OMS ont adopté une résolution pour demander d’importantes réformes parmi lesquelles la création d’une force d’intervention d’urgence de réserve de 1.000 hommes, d’un fonds d’urgence et d’une force d’intervention d’urgence. Mais au-delà de ces réformes internes, l’OMS veut également disposer d’une force de commandement aux pouvoirs accrus et imposer, au plan mondial des règles sanitaires plus contraignantes pour assurer que chaque nation soit prête face à des urgences de ce type.
 

L’OMS ne communique pas selon les procédures habituelles liées à Ebola

 
Ce plan reçoit ainsi une impulsion renforcée de la part des responsables de l’OMS qui fait pression pour sa mise en œuvre, dans un communiqué qui n’a pas circulé par les moyens très publics habituels mais qui a été vu et commenté par l’agence Reuters.
 
Qu’il faille des réponses coordonnées face à des urgences sanitaires qui se moquent des frontières ne fait pas de doute. Mais ici on voit bien qu’une organisation supranationale comme l’OMS utilise des situations dont elle exagère grossièrement la gravité pour mettre en place des forces qui peuvent s’imposer dans le monde entier et se donner des droits qui excèdent les besoins : interdiction des voyages aériens et autres déplacements et donc freins à l’activité économique, obligation de se faire vacciner, imposition d’un état d’urgence etc. Encore un pas vers le globalisme, vers la tyrannie.
 

Anne Dolhein