Antisémites à Sciences-Po : résultat d’une politique de gauche !

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Le brouhaha désagréable mené par Sciences-Po Paris et autour de Sciences-Po Paris ces derniers jours n’est pas fortuit. Si un comité a pu interdire l’accès d’un amphithéâtre à une étudiante juive, c’est le résultat d’une politique menée par les directeurs successifs depuis trente ans, qui a modifié le profil des élèves en supprimant concours d’entrée, épreuve de culture générale, en internationalisant le recrutement et en l’ouvrant systématiquement, sans aucune sélection sérieuse, à la « diversité » des zones d’éducation prioritaires des banlieues. Avec au bout du compte une « diversité » qui n’est pas si diverse que cela : résolument à gauche, avec une tendance à devenir antisémite.

 

Papes de Sciences-Po et gauche tuyau-de-poêle

Médiapart ne le fera pas, mais il aurait matière à lâcher le collège Stanislas pour enquêter un peu sur l’ancienne école libre des Sciences Politiques, aujourd’hui Sciences-Po Paris, temple des élites politiques parisiennes. Il y a du gras à se mettre sous la dent. Si ses trois anciens directeurs, de 1996 à aujourd’hui, étaient tous issus de la meilleure bourgeoisie bobocrate, l’un, Richard Descoings, homosexualiste pratiquant, adonné aux stupéfiants et à l’alcool, est mort dans des circonstances suspectes à New York après une nuit passée avec deux jeunes hommes qu’il avait payés, et les deux autres ont dû démissionner. L’un, Frédéric Mion, parce qu’il avait menti à tout le monde pour cacher qu’il était au courant de l’inceste commis par son protecteur Olivier Duhamel sur son beau-fils, l’autre, Mathieu Vicherat, parce qu’il est accusé de violences conjugales par sa compagne. La familia grande de la gauche progressiste se croit manifestement tout permis.

 

Sciences-Po vote à gauche par suite d’une volonté politique

Mais plus encore que leurs désordres privés, c’est le désordre qu’ils ont semé à Sciences-Po qui nous occupe. Il faut comprendre que ces trois hommes sont sortis du même moule, avaient les mêmes appuis, la même idéologie où droite et gauche se mêlent : Descoings a été adoubé par Juppé et René Rémond, Mion est grand ami d’Edouard Philippe. Ils ont donc mené la même politique, celle que souhaite le système en place et qui a produit le même type d’élèves serviles depuis les années 2000. Cette orientation est beaucoup plus systématique et organisée que le gauchisme folkorique affiché en 1968 dans les locaux de Sciences-Po comme dans tout Paris. Cela se mesure aujourd’hui sans ambiguïté. Selon une étude publiée en 2022 par les sociologues Martial Foucault et Anne Muxel sous le titre Une jeunesse engagée, plus de 70 % des élèves de Science Po se jugent « à gauche ». Sans doute le sont-ils encore plus qu’ils ne le pensent, puisque lors de la dernière présidentielle, plus de la moitié des élèves ont voté Mélenchon, un bon peu pour les écologistes et le reste de la gauche, et seulement un pour cent Marine Le Pen, ce qui ne coïncide pas avec le choix des Français de même classe d’âge.

 

Idéologie et résultat de la discrimination positive

Ce n’est pas le seul effet d’un certain snobisme de gauche touchant les élites et futures élites, puisque le recrutement a été systématiquement ouvert depuis 1996 et le début de l’ère Richard Descoings. Celui-ci a décidé dès sa prise de fonction d’internationaliser l’école (aujourd’hui, 47 % des élèves sont étrangers) et d’augmenter les effectifs. Puis, en 2001, il signait avec les ZEP de Paris et Nancy une convention éducation prioritaire qui ouvrait science-po aux chances de la banlieue pour « améliorer la mixité sociale ». Cette expérience de « discrimination positive » (entendez de racisme permis et encouragé) a été contestée devant les tribunaux, qui ont donné tort à Sciences-Po, laquelle a passé outre. Avec la bienveillance des gouvernements successifs, de gauche, de droite du centre, et grâce à la ténacité des directeurs successifs, des quotas garantissent aujourd’hui 15 % des places aux élèves issus des ZEP.

 

Les complaisances des bobocrates parisiens pour Sciences-Po

Si l’on veut connaître la volonté et l’idéologie du milieu parisien dominant, ce n’est pas Stanislas qu’il faut étudier, mais bien Sciences-Po (dont nos princes viennent souvent) et ses anomalies. Par exemple, un Richard Descoings s’était octroyé en 2010 une rémunération annuelle de 537.000 euros, sans aucun contrôle. Bruts, mais quand même. La cour des comptes a un peu toussé, notre confrère le Monde a parlé de « gabegie » et de « gaspillage de fonds publics », et puis c’est à peu près tout, Frédéric Mion s’est contenté de ramener son traitement à 200.000 euros, ce qui reste le double d’un président d’université normal. Tant que Sciences-Po s’ouvre à la diversité, on lui passe tout. Et l’on arrive à la situation actuelle, où des jeunes militants, par ailleurs certainement très à cheval sur la liberté d’expression, interdisent l’entrée d’un débat à une étudiante juive.

 

Interdire l’accès à un membre de l’UEJF est antisémite

Entendons-nous bien. Il n’est pas anormal que certains élèves d’une école de sciences politiques prennent parti pour la Palestine et veuillent en débattre, tout aussi normal que d’autres ne soient pas d’accord avec eux. Une controverse a lieu sur les paroles jointes au geste qui a interdit l’accès de l’amphithéâtre à la jeune juive. Les mots : « Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste » ont-ils été prononcés ? Certains assurent que oui, d’autre que non, le président de la République et deux ministres pensent que oui. Mais même s’ils n’ont pas été prononcés, interdire un lieu public à une jeune fille membre de l’UEJF en sachant qu’elle l’est n’est pas admissible et relève de ce qu’on nomme aujourd’hui l’antisémitisme. Or cet antisémitisme est directement lié à l’orientation donnée à Sciences-Po depuis trente ans.

 

L’antisémitisme moderne est de gauche et d’ailleurs

Si l’antijudaïsme chrétien peut subsister à l’extrême droite, l’aversion moderne pour « les juifs », qu’on qualifie d’antisémite, est un produit mental de la gauche, on l’a vu dès l’origine avec Proudhon et Marx par exemple, et il s’est manifesté avec un violence verbale particulière dans les pamphlets de Céline : c’est la haine du gros, du capitaliste, du ploutocrate, avec sa fortune anonyme et vagabonde qui s’incarne dans un groupe, une « race » censée en disposer pour établir sa puissance dans le monde. Cela s’est poussé à l’extrême chez Hitler, national sans doute, mais socialiste déterminé et revendiqué. Cet héritage de la gauche s’ajoute en l’occurrence à Sciences-Po à un autre héritage de gauche, le romantisme de la révolution, ici lié à la cause palestinienne. Ils se conjuguent au résultat de la politique de recrutement voulue par la gauche, qui est une forte présence de jeunes pour qui tout juif, assimilé à Israël, est un ennemi politique et militaire. Le monstre politique qui ravage Science Po est la création des apprentis sorciers de la discrimination positive.

 

Pauline Mille