Donald Trump à l’ONU : « Nous rejetons l’idéologie du mondialisme et nous épousons la doctrine du patriotisme »

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« Les Etats-Unis ne vous diront pas comment vous devez vivre et travailler ou pratiquer votre religion », a déclaré le président de la superpuissance mondiale à l’Assemblée générale de l’ONU dans un discours qui représentait une vraie rupture avec la doctrine des précédents présidents américains, « Nous vous demandons seulement de respecter notre souveraineté en retour ». Il a ajouté, dénonçant les politiques visant à une gouvernance mondiale, comme pour officialiser le changement de doctrine : « Nous rejetons l’idéologie du mondialisme et nous épousons la doctrine du patriotisme. » Donald Trump a encore dénoncé une autre idéologie, qui est en quelque sorte la mère de celle du mondialisme ou qui a en tout cas avec elle des liens de parenté très forts : le socialisme communiste. Après avoir suscité les rires en vantant les excellents résultats de son administration sur le plan national, pourtant incontestables, Trump a assuré qu’il n’abandonnerait « jamais la souveraineté américaine en faveur d’une bureaucratie mondiale non élue et irresponsable », ce qui a moins fait rire les personnes présentes à l’AG de l’ONU.
 

Donald Trump refuse tout abandon de souveraineté en faveur de la bureaucratie non élue de l’ONU

 
Pas de coopération à prévoir des Etats-Unis avec la Cour pénale internationale, donc, mais inutile aussi de compter sur la première puissance mondiale pour signer le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration). A ce jour, les Etats-Unis sont les seuls avec la Hongrie à avoir officiellement annoncé qu’ils ne signeraient pas ce document. Donald Trump a encore vertement critiqué l’OPEP, estimant que les Etats-Unis défendaient et aidaient gratuitement certains de ses membres pour les voir, en retour, fixer les prix du pétrole et escroquer ainsi tout le monde. Pour Trump, il n’y aura désormais plus d’aide américaine que pour les pays qui respectent les États-Unis et sont leurs amis.
 
Le président américain a aussi critiqué la politique énergétique de l’Allemagne qui, « avec la construction du gazoduc Nord Stream 2 va devenir complètement dépendante de l’énergie russe », et il a opposé à cette attitude celle de la Pologne, « une grande nation qui défend son indépendance ».
 

Le patriotisme pour une entente entre les peuples plutôt que le mondialisme pour une entente contre les peuples

 
Bien évidemment, les intérêts des Etats-Unis ne sont pas ceux de la France ni des autres pays européens, mais Donald Trump s’est justement fait le chantre de la défense sans complexe des intérêts nationaux. Vu la puissance américaine, on peut penser que les rires suscités par Trump avaient quelque chose de nerveux. Mais si une telle approche de la politique étrangère n’empêche pas l’entente entre les peuples, par le biais de discussions entre des dirigeants qui représentent réellement leurs intérêts, l’entente entre les élites mondialistes se fait, elle, sur le dos des peuples et contre les peuples, ce qu’illustre parfaitement le fameux Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
 
Ce discours à l’ONU s’inscrit donc dans la suite du discours de Varsovie par lequel le président des Etats-Unis d’Amérique appelait les nations européennes à redevenir fières de leur passé et de ce qu’elles sont, et par conséquent à s’appliquer le programme qu’il propose lui-même pour son pays.
 

Olivier Bault