Manuel Valls demande à ses ministres de réduire leurs dépenses

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Le premier ministre a demandé à ses ministres d’importantes réductions de dépenses supplémentaires en 2016, dans des lettres de cadrage budgétaire qui leur ont été envoyées ce week-end. Manuel Valls taille dans le vif, avec une soustraction de quelque 2,8 milliards d’euros…
 
Le premier ministre demande à ses ministres un nouvel effort, qui vient s’ajouter à ce qui avait déjà été décidé dans la loi de programmation des finances publiques adoptée l’automne dernier. Aujourd’hui, c’est de 2,8 milliards qu’il s’agit de trouver sur le budget 2016 du gouvernement.
 
Selon le ministère des Finances, ces économies seront de 1,2 milliard cette année, et de 1,6 milliard l’an prochain, ce qui signifie une baisse supplémentaire totale de 2,8 milliards en 2016 par rapport à la loi de programmation.
 
Mais on reste tout de même loin du compte, puisque les ministres des Finances et du Budget, Michel Sapin et Christian Eckert, avaient prévu un effort supplémentaire (tout compris) de quatre milliards d’euros en 2015 et de cinq milliards en 2016, soit neuf milliards, afin de se conformer aux injonctions de la Commission européenne en matière de réduction des déficits.
 

Manuel Valls demande un effort à ses ministres

 
En pratique, Bruxelles pourrait donc remettre son nez dans les comptes français, ce qui signifierait, malgré les propos lénifiants de nos politiques, une nouvelle passe d’armes économique entre la Commission européenne et le gouvernement français. Avec, bien sûr, le commissaire français Pierre Moscovici à la manœuvre…
 
Les Echos, qui ont manifestement eu connaissance du courrier ministériel, soulignent que Manuel Valls demande à ses ministres de réduire de 1% leur masse salariale, et de 3 % leurs autres dépenses au cours des deux années à venir.
 

Réduire toutes les dépenses ou presque

 
Il y a toutefois quelques exceptions dans la réflexion économique du premier ministre. Ainsi, les ministères de l’Education, de la Justice, de l’Intérieur, de la Culture et de la Communication, jugés prioritaires, sont-ils épargnés, bien qu’ils soient, on peut le supposer, parmi les plus dépensiers. Pour les ministères des Affaires sociales et de l’Emploi, la poire est coupée en deux, puisqu’ils verront la réduction de leurs dépenses, hors masse salariale, limitée à 1 %. Quant au ministère de la Défense, son cas semble n’avoir pas encore été tranché. Il dépend encore des arbitrages qui seront rendus mercredi en conseil de défense.
 

François le Luc