C’est ce que pense le cardinal Zen, qui a rendu publiques ses réflexions sur la décision du Saint-Siège d’ordonner à deux évêques légitimes de se laisser remplacer par des évêques de l’Eglise patriotique agréés et contrôlés par le pouvoir communiste (voir l’article de reinformation.tv).
Le cardinal Zen souligne que le pape François lui a personnellement affirmé qu’il ne voulait pas d’un nouveau « cas Mindzenty » (le primat de Hongrie, persécuté par le pouvoir communiste, avait dû être exfiltré et remplacé par un prélat agréé par Budapest) – il semble ne pas avoir été au courant des manœuvres des services du Vatican. Mais alors il lui reste à faire preuve d’autorité dans cette affaire.
L’analyse du cardinal Zen a été publiée par Sandro Magister et traduite en français par le site diakonos.be. Elle souligne la gravité de ce dossier et confirme en passant combien la persécution des catholiques fidèles est d’actualité en Chine, alors que « le schisme est déjà là, dans l’Eglise indépendante ».
Le cardinal Joseph Zen rappelle notamment que sous les nouvelles lois imposées par Xi Jinping, le rassemblement d’une communauté de l’Eglise clandestine (fidèle à Rome) pour la messe ne sera plus toléré.
Il redit son opposition à un accord entre la Chine et le Vatican : « Est-il possible d’avoir quelque chose “en commun” avec un régime totalitaire ? »