Que devient la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac ?

Que devient la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac ?
 
Où en est la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac ? C’est manifestement la question que tout le monde se pose depuis que son acheteur, l’homme d’affaires chinois Mike Poon, a disparu des écrans radar. Bien sûr, le gouvernement, en la personne d’Emmanuel Macron, et désormais de Manuel Valls lui-même, se veut rassurant. Mais il n’y a là aucune réponse à la question…
 
On murmure même de plus en plus fort, et les media font chorus, que la fameuse privatisation de l’aéroport pourrait tomber à l’eau, depuis que l’acheteur chinois a été convaincu de corruption. Gageons que, au-delà de la délicate question de fond déjà évoquée ici-même, cette histoire politico-judiciaire n’est pas faite pour renforcer l’image de marque d’un gouvernement déjà en perte de vitesse dans l’esprit d’une majorité de Français.
 
Pour le ministre de l’Economie, tout cela ressort du fantasme. Emmanuel Macron va même jusqu’à affirmer que « la disparition de Mike Poon est un non-événement », au motif qu’il ne serait qu’un nom dans le groupe chinois qui s’est porté acquéreur de Toulouse-Blagnac.
 

Que devient l’aéroport de Toulouse-Blagnac ?

 
Manuel Valls a renchéri sur le dossier, en déclarant n’être « à aucun moment inquiet ». Pourtant, il semble que, si le riche investisseur chinois disparu a démissionné d’un certain nombre de ses mandats, il soit toujours, en revanche, le PDG du consortium qui a racheté, croit-on savoir, 49,99 % des parts de l’Etat français dans la société de gestion Aéroport Toulouse-Blagnac. Pour 308 millions d’euros…
 
Le 1er juillet dernier, le Collectif unitaire contre la privatisation de la gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac avait posé à Emmanuel Macron une série de questions sur le sujet, parmi lesquelles : « M. le Ministre peut-il rendre publiques les preuves de paiement des 308 millions d’euros de la vente et l’origine des fonds ? » Comme les autres, cette question est demeurée sans réponse…
 

Des salariés sans réponses. Un contrat de vente non signé ?

 
Mieux, si l’on peut dire : selon une information circulant dans la presse et sur internet, le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, la socialiste Valérie Rabault, aurait affirmé que « le contrat final n’est pas signé ».
 
On comprend que les salariés manifestent quelque inquiétude. Mais ce n’est pas Anne-Marie Idrac, ancien ministre de Nicolas Sarkozy devenue, il y a deux mois, présidente du conseil de surveillance de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, qui estime qu’il n’y a pas de « tensions » dans ce dossier qui leur apportera des réponses…
 

François le Luc